GENEVE, 18 Décembre (KUNA) -- Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a confirmé, jeudi, dans un rapport l’exécution de 1.013 civils soudanais dans l’attaque menée par les Forces de soutien rapide (FSR) contre le camp de déplacés de Zamzam, entre le 11 et le 13 avril dernier.
Dans le rapport, le Haut-Commissariat à Genève a recensé un « ensemble de violations graves du droit international humanitaire et des violations flagrantes du droit international des droits de l’Homme », notamment des exécutions aléatoires à grande échelle, des agressions, de la torture et des enlèvements commis lors de cette attaque de trois jours.
Dans ce contexte, le haut-commissaire, Volker Türk, a appelé à une enquête impartiale et approfondie et à la punition des responsables des violations graves du droit international.
Il a expliqué que « ces violations horribles commises par les Forces de soutien rapide en toute impunité correspondent à celles recensées à El-Fasher à la fin du mois d’octobre ».
Türk a renouvelé son appel à tous les Etats pour qu’ils prennent des mesures urgentes afin de prévenir la commission de violations graves du droit international, y compris les crimes relevant du droit international, par les parties au conflit et d’intensifier la pression sur elles pour mettre fin à la violence notamment à Darfour et à Kordofan et de prendre des mesures pour arrêter l’approvisionnement, la vente ou le transfert d’armes qui continuent d’alimenter le conflit.
Selon le rapport, 319 personnes ont été exécuté à l’intérieur du camp ou lors d’une tentative d’évasion, plusieurs civils tués dans leurs maisons par les FSR ainsi que plusieurs autres dans le marché principal, des écoles, et même dans des mosquées.
Le rapport a rappelé que plusieurs mois avant la prise d’assaut, les FSR ont imposé un blocus sur le camp empêchant l’entrée des produits alimentaires, de l’eau, des hydrocarbures et de tous les produits vitaux. (Fin)(I.Kh.)(O.K.)