KOWEÏT, 13 Décembre (KUNA) -- Le ministre de l’Information et de la Culture et ministre d’État aux affaires de la Jeunesse, Abderrahmane Al-Mtairi, a affirmé, samedi, que le concept de géoparc est reconnu à l’échelle mondiale, y compris dans les pays du Golfe, soulignant que le terrain retenu pour le projet de Géoparc du Koweït se distingue par son caractère unique et fera l’objet d’efforts soutenus afin d’être aménagé de manière attractive.
Lors d’une visite d’inspection sur le site du futur géoparc, Al-Mtairi a indiqué que ce projet ambitionne de transformer les défis en opportunités bénéfiques pour tous, en impliquant l’ensemble des parties concernées et en favorisant une réussite collective.
Il a précisé que la réunion tenue avec les organismes gouvernementaux et le secteur privé visait à concrétiser un projet intégré reposant sur un site d’une importance majeure pour l’environnement koweïtien et répondant pleinement aux critères d’un géoparc, à travers le lancement de diverses activités dédiées à sa mise en œuvre.
Le ministre a expliqué que le site reflète fidèlement la nature de l’environnement et du climat du Koweït, en raison de ses caractéristiques géologiques exceptionnelles. Il est appelé à devenir une destination touristique de premier plan, offrant des contenus éducatifs et des services variés, pour une expérience touristique unique inspirée du caractère désertique propre aux pays du Golfe.
De son côté, le directeur général adjoint de la Compagnie koweïtienne du pétrole, chargé de la planification et de l’innovation, Mohammed Al-Abduljalil, a mis en avant la valeur historique remarquable du géoparc, liée à la présence de sites archéologiques datant de la période d’Obeid, entre 5500 et 4900 avant J.-C. Il a souligné que cette période figure parmi les plus anciennes civilisations de la région du Golfe, les recherches archéologiques montrant qu’elle représente une phase précoce du peuplement humain et des échanges culturels entre les communautés côtières, conférant ainsi au site une dimension historique et humaine profonde.
Abordant le rôle de la compagnie pétrolière dans le projet, Al-Abduljalil a expliqué qu’elle supervise et met en œuvre les travaux de construction et d’aménagement du site, s’appuyant sur sa vaste expertise technique et opérationnelle dans la gestion des environnements désertiques et des sites sensibles. Il a également souligné l’engagement national de la compagnie en faveur du soutien aux projets culturels et environnementaux stratégiques, précisant que le projet sera exécuté selon les normes environnementales et techniques les plus rigoureuses, afin de préserver le caractère géologique du site et de protéger les vestiges historiques existants, dans le cadre de sa responsabilité sociale.
Situé au nord de la baie de Koweït, le projet de Géoparc du Koweït constitue une initiative nationale visant à positionner le pays comme une destination touristique mondiale de premier plan dans les domaines de la géologie, de l’archéologie et du patrimoine naturel, environnemental et culturel. Conçu comme un musée à ciel ouvert, il se veut un témoignage vivant de l’histoire nationale.
Supervisé par le ministère de l’Information et mis en œuvre par la Compagnie koweïtienne du pétrole en partenariat avec la Compagnie des projets touristiques, l’Association des sciences de la Terre et plusieurs autres entités gouvernementales, le projet ambitionne de renforcer le rayonnement international du Koweït en l’intégrant au réseau mondial des géoparcs de l’UNESCO. Il vise également à mettre en valeur la richesse de l’histoire koweïtienne, composante essentielle de l’identité nationale, à développer l’écotourisme et le tourisme géologique en tant que secteurs économiques prometteurs, et à protéger le patrimoine naturel et géologique du pays, notamment sa biodiversité et son écosystème uniques.
La première phase du projet couvrira une superficie de 20 kilomètres carrés, tandis que la seconde s’étendra sur environ 1000 kilomètres carrés. Le géoparc comprendra diverses infrastructures, dont des espaces dédiés aux activités géologiques et patrimoniales, des cafés, des restaurants, des boutiques d’artisanat, ainsi qu’une plateforme d’observation des étoiles. (Fin) (M.D.) (Kh.J.)