NEW YORK, 19 Novembre (KUNA) -- Le Groupe du Golfe à l’Organisation des Nations unies (ONU) a souligné la nécessité de respecter le droit international et humanitaire et de traduire en justice tous les auteurs de violations contre le peuple palestinien, et ce par le biais des mécanismes internationaux compétents, notamment la Cour internationale de Justice et la Cour pénale internationale.
Au nom du Groupe du Golfe, devant la Quatrième Commission de l'Assemblée générale de l'ONU, au titre du point de l'ordre du jour intitulé « Pratiques israéliennes et activités de colonisation portant atteinte aux droits humains du peuple palestinien », le deuxième secrétaire de la délégation permanente du Koweït auprès des Nations unies, Abderrahman Al-Ajmi,a évoqué des rapports de l'ONU, notamment celui du Comité spécial chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes, selon lesquels l'entité occupante israélienne a « tué plus de 70.000 personnes depuis octobre 2013, en majorité des femmes et des enfants, et détruit 70 % de la bande de Gaza ».
Al-Ajmi a également fait référence à un rapport du secrétaire général de l'ONU, António Guterres, qui montre que l'occupation israélienne a transféré des pouvoirs souverains à des ministères civils dans le but d'intégrer la Cisjordanie à son système interne.
Il a cité le fait que le Parlement israélien (la Knesset) a adopté une loi « autorisant les Israéliens à acheter des terres en Cisjordanie et à annexer 14 colonies autour de Jérusalem », en plus de l'approbation par le gouvernement d'occupation de 22 nouvelles colonies.
À cet égard, le diplomate a exprimé la condamnation, par le Conseil de coopération du Golfe, des violations continues commises par les forces d'occupation et les colons contre le peuple palestinien en Cisjordanie occupée, des incursions répétées dans l'esplanade des Mosquées et de la construction de logements dans les colonies palestiniennes occupées.
Il a qualifié ces agissements de « violations flagrantes » de la Charte des Nations Unies, des principes du droit international et des résolutions de l'ONU, notamment la résolution 2334 (2016) du Conseil de sécurité, l'avis consultatif de 2004 de la Cour internationale de Justice et la Quatrième Convention de Genève de 1949.
Al-Ajmi a fait référence à l'avis consultatif de la Cour internationale de Justice, qui affirme que la puissance occupante est tenue de mettre fin à sa présence illégale dans le territoire palestinien occupé et de réparer les dommages résultant de ses actions illicites.
Il a exprimé la satisfaction du Conseil de coopération du Golfe quant à l'adoption par l'Assemblée générale de la Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, la considérant comme une « expression claire » de la volonté internationale de s'engager résolument vers la création d'un État palestinien indépendant.
Le second secrétaire a également salué la Conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la solution à deux États, coprésidée par l'Arabie saoudite et la France, en appui aux efforts de la Coalition mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États.
Il s'est félicité de l'accord de cessez-le-feu conclu en octobre dernier à Charm el-Cheikh, affirmant la volonté du groupe de coopérer de manière constructive avec toutes les parties concernées afin d'en assurer la mise en œuvre et de garantir la paix, la sécurité, la stabilité et la prospérité aux peuples de la région.
Le diplomate koweïtien a conclu son intervention en déclarant que « la justice n’est pas un slogan, mais un chemin vers une paix véritable, et que l’occupation – quelle que soit sa durée – prendra fin », réaffirmant l’engagement du Conseil de coopération du Golfe à soutenir le peuple palestinien dans la réalisation de ses aspirations légitimes à la liberté, à la dignité et à l’indépendance. (FIN)(A.T.)(R.M.)