A+ A-

L’ONUDC plaide pour lutter contre « le crime organisé et le terrorisme »

La 34e session de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale
La 34e session de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale

VIENNE, 19 Mai (KUNA) -- La directrice exécutive de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Ghada Wali, a appelé lundi la communauté internationale à renforcer la coopération et la solidarité pour faire face aux menaces croissantes du « crime organisé et du terrorisme ».

Dans un discours prononcé à l'ouverture de la 34e session de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale à Vienne, Wali a déclaré : « L'initiative UN80 lancée par le Secrétaire général de l'ONU vise à réaliser un changement qualitatif dans l'efficacité du travail de l'ONU et à le rendre plus efficace », soulignant que la voie à suivre est menée par les États membres et déterminée par leurs priorités.

Elle a souligné la nécessité pour le comité d’envoyer un message clair sur l’importance de la justice pénale et de la prévention du crime dans l’agenda international, alors que le monde est confronté à une vague croissante de violence, de troubles et d’incertitude, créant un environnement fertile pour les « groupes criminels et terroristes » qui exploitent l’instabilité pour étendre leur influence.

Wali a mis l’accent sur la gravité des crimes souvent considérés à tort comme sans victimes, tels que la contrebande de biens culturels et le commerce de produits commerciaux contrefaits, notamment de médicaments contrefaits, qui tuent près d’un demi-million de personnes chaque année rien qu’en Afrique.

Elle s’est attardée à cet égard sur les répercussions des crimes environnementaux, notamment le trafic illégal d’espèces sauvages et l’exploitation minière illégale d’or, citant le nouveau rapport publié par le Bureau cette semaine sur l’exploitation minière illégale et ses impacts économiques et environnementaux.

La responsable onusienne a mis également en garde contre l’utilisation abusive de la technologie et de l’intelligence artificielle, qui ont fourni aux groupes criminels de nouveaux outils de recrutement, de planification et de blanchiment d’argent, ainsi que contre l’essor des preuves numériques et des crimes tels que l’exploitation des enfants en ligne et la cyberfraude.

Les systèmes judiciaires souffrent d’un manque de ressources, a-t-elle déploré, ce qui affecte leur capacité à répondre, en particulier aux cas impliquant des femmes et des jeunes.

Dans son discours, Wali a souligné l'importance de capitaliser sur les étapes à venir, car des accords importants seront signés cette année, notamment la Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité à Hanoï en octobre, le Sommet sur le climat au Brésil en novembre, la Conférence sur la lutte contre la corruption à Doha en décembre et le Congrès mondial sur la criminalité à Abou Dhabi en 2026. (FIN)(A.G.)(R.M.)