LONDRES, 18 Mai (KUNA) –- Le Royaume-Uni s’apprête à accueillir, lundi, un sommet inédit avec l’Union européenne (UE), le tout premier du genre, depuis la sortie officielle du pays du bloc européen, en 2020.
Cette rencontre, perçue comme un tournant diplomatique, intervient sous l’égide du gouvernement travailliste, élu l’an dernier, sur la promesse de reconstruire une « relation renforcée et ambitieuse » avec les partenaires européens, ce qui devrait marquer une nouvelle ère de coopération bilatérale régulière.
Cet événement revêt une portée stratégique majeure, permettant aux deux parties de revisiter les dossiers sensibles liés à l’accord de retrait et au « Cadre de Windsor », mais aussi de consolider leur convergence sur des enjeux partagés tels que la sécurité, la défense, ainsi que les répercussions de la guerre en Ukraine.
D’après des déclarations de responsables britanniques et européens, d’autres sujets d’envergure figurent, également, à l’agenda, telle la sécurité énergétique, la transition vers les énergies renouvelables, la protection de l’environnement, la réduction des émissions carbone, ainsi que l’harmonisation des normes sanitaires et alimentaires.
Bien que les détails précis du programme du sommet restent volontairement discrets, plusieurs indices laissent prédire une volonté commune de sceller un nouveau traité de sécurité et de défense, remplaçant l’ancien cadre de coopération, à la suite du Brexit. Et ce qui renforce davantage cette vision est la convergence de vues sur la guerre en Ukraine. Londres et Bruxelles soutiennent fermement Kiev.
Autre point de pression est celle de la récurrence des appels de Trump à un plus grand investissement financier des membres européens de l’Otan, ce qui ont poussé certains dirigeants, comme Emmanuel Macron à plaider pour une autonomie stratégique renforcée et un mécanisme européen de défense commune.
Même si Londres continue d’afficher son attachement à l’Otan comme pilier de la sécurité euro-atlantique, le pays semble désormais prêt à explorer des formes de coopération militaire plus étroites avec l’UE, un choix stratégique motivé par sa position géographique et l’incertitude entourant l’avenir de l’Alliance atlantique. (Fin) (M.N.) (A.A.)