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L’Institut du monde arabe à Paris, un trait d’union entre deux cultures

PARIS, 31 Octobre (KUNA) -- L’Institut du monde arabe (IMA), basé à Paris, est considéré comme un trait d’union entre le monde dont il porte le nom et l’occident, contribuant ainsi à faire entendre la voix arabe en Europe et dans le monde en général à travers l’art et la culture.

Dans une interview avec l’Agence de presse du Koweït (KUNA), le directeur de l’institut, Jack Lang, a loué le soutien du Koweït à son institution, qu'il a qualifié de « pierre angulaire » pour transmettre la voix arabe au monde.

L’ancien ministre français de la Culture a rappelé que le Koweït a rénové la bibliothèque de l’institut en 2017 précisant que ce lieu unique est ouvert au public et offre une collection étonnante de livres en langue arabe.

Lang a ajouté que l’institut constitue pont culturel visant à sensibiliser au patrimoine arabe et à illustrer les complexités sociales et politiques auxquelles fait face le monde arabe par le biais de diverses manifestations à l’instar des expositions culturelles, les séminaires et les débats intellectuels sur des questions d’actualité afin de permettre une meilleure compréhension des événements actuels dans le monde arabe, y compris la Palestine et le Liban.

En ce qui concerne la situation en Palestine, notamment dans la bande de Gaza, l’institut avait consacré une exposition en 2023 sur le thème « Ce que le monde doit à la Palestine », organisé une série d’événements sur la guerre à Gaza et fait appel à des experts et des spécialistes pour décortiquer les dessous culturels, historiques et sociaux de la crise.

« Au Liban, des sites archéologiques risquent d’être bombardés, le château de Tibnin (Toron), qui fut l'une des forteresses les plus importantes du royaume de Jérusalem lors des croisades au XIIe siècle, a été visé et détruit, ainsi que d'autres sites, que ce soit au sud ou au dans la Bekaa, comme le temple romain de Qasrnaba et le monument ayyoubide du XIIIe siècle à doris à l'entrée de Baalbek, ainsi que Baalbek elle-même, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1984, ont subi des dommages indirects », a déploré Lang.

Au vu de ces crises successives, Lang a souligné que l’IMA cherche à poursuivre son rôle dans la promotion du dialogue entre le monde arabe et l’Occident en mettant en avant la créativité des jeunes arabes dans les différents domaines, et de familiariser le public européen en général et le public français en particulier avec la civilisation arabe et ses contributions historiques.

Il a révélé que l’art et la culture jouent un rôle crucial pendant la guerre à travers la documentation des souffrances psychologiques et de la résistance du peuple touchées, soulignant que l’art est un outil pour exprimer les émotions et traiter les traumatismes.

Lang a, en outre, affirmé que l’IMA s’engage à soutenir les scènes d’art touchées par le conflit et à fournir une plateforme pour le dialogue et l’expression dans des circonstances difficiles « parce que c’est le cœur de sa mission ». (FIN)(M.O.)(Z.A.)