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Le Koweït souligne le rôle de l’IA dans l’intégration des personnes malvoyantes

La directrice du Centre pour les personnes handicapées, Hanadi Al-Omani.
La directrice du Centre pour les personnes handicapées, Hanadi Al-Omani.

NEW YORK, 12 Juin (KUNA) -- Le Koweït a qualifié l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) au service des personnes souffrant de déficiences visuelles de « saut qualitatif » qui facilitera leur intégration dans la société et renforcera leur participation active au travail et à l'éducation.

Dans un discours à la 18e session de la Conférence de la Convention des droits des personnes handicapées, mercredi soir, la directrice du Centre pour les personnes handicapées, Hanadi Al-Omani, a indiqué que « malgré les craintes et les défis qui l’entourent, l’IA offre de grandes opportunités pour faciliter l'interaction avec la société ».

Elle a fait remarquer que l'adaptation des outils d'IA a permis de transformer des textes écrits en paroles audibles, de faciliter l'interaction sociale avec les autres dans la vie personnelle et professionnelle, et de promouvoir le braille.

La puissance de l'IA a permis d'utiliser des assistants vocaux tels qu'Alexa et Google Assistant pour exécuter des commandes d'ordinateurs et d'appareils mobiles en utilisant uniquement la voix, comme des commandes pour envoyer des messages, passer des appels, programmer des rappels ou demander des informations.

Al-Omani a expliqué lors d’une table ronde sur « l’utilisation de l'intelligence artificielle pour soutenir l'inclusion et promouvoir la participation des personnes handicapées », que les personnes souffrant de déficiences visuelles peuvent désormais utiliser des logiciels de lecture d'écran pour apprendre le contenu des sites web afin de faciliter la recherche scientifique, la formation et le transfert de connaissances.

Elle a souligné que l'utilisation d'applications d'IA a facilité le travail à distance en ligne, réduisant le besoin de mobilité et favorisant l'intégration des personnes handicapées sur le marché du travail, notant qu'il existe des applications basées sur l'IA qui guident les personnes aveugles ou malvoyantes dans les lieux publics.

Cependant, Al-Omani a prévenu que ces utilisations ne sont pas sans poser de problèmes, comme l'importance de développer des technologies d'IA inclusives et équitables, car certaines technologies ont encore besoin d'être améliorées pour être précises et inclusives pour certaines langues.

Elle a insisté sur la nécessité de garantir le respect de la vie privée et les droits des utilisateurs lors de l'utilisation d'outils qui analysent des images ou des sons, ainsi que la nécessité d'une assistance technique et d'une formation pour les nouveaux utilisateurs et la maîtrise des techniques.

Al-Omani a conclu son discours en soulignant que l'IA est un outil puissant qui permet aux personnes souffrant de déficiences visuelles d'être indépendantes et pleinement intégrées dans la société.

Elle a expliqué que le succès de cet outil dépendait d'une conception inclusive qui prenne en compte la diversité des besoins et implique les utilisateurs handicapés dans son développement car ils sont les plus à même d'identifier leurs besoins et d'évaluer la validité de l'outil sur le terrain.

Al-Omani a raconté aux participants son combat en tant que première avocate aveugle à obtenir une licence en droit au Koweït et au Moyen-Orient, et première directrice du Centre des besoins spéciaux de l’Association des avocats koweïtiens et du monde arabe. (FIN)(A.T.) (Kh.J.)