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L'expérience parlementaire koweïtienne, la plus expressive de la vie politique de la région

L'Assemblée nationale koweïtienne.
L'Assemblée nationale koweïtienne.

KOWEÏT, 3 Avril (KUNA) -- L'expérience parlementaire koweïtienne est considérée comme la plus ancienne de la région du Golfe et l'une des expériences pionnières au Moyen-Orient, caractérisée par son caractère unique, et est la plus expressive de la vie politique depuis l'Indépendance du pays en 1961.

La Constitution du pays a établi une expérience unique et distincte en matière de séparation des pouvoirs et a fixé un plafond élevé pour la liberté d'expression, avec le rôle important et pionnier de l'Assemblée nationale dans la législation, le contrôle, la représentation du peuple et la prise en charge de ses problèmes.

D’ailleurs, cette expérience parlementaire en particulier et l'expérience politique en général au Koweït sont devenues un modèle pour des expériences similaires dans les pays frères et amis de la région.

Le professeur de sciences politiques à l'Université du Koweït, Issa Al-Amiri, a expliqué, mercredi, à l'Agence de presse du Koweït (KUNA) que les dirigeants koweïtiens ont toujours eu un rôle et des visions avant-gardistes, en particulier à l'époque du feu l'Emir Cheikh Abdullah Al-Salem, et cela s'est incarné dans un contrat social basé sur la démocratie et le droit des citoyens à participer.

De même, les dirigeants ont toujours été très attachés à la participation de leurs citoyens à la prise de décision et à l'utilisation du principe de la Choura dans tout ce qui concerne les questions d'Etat et de vie sociale, en particulier la politique.

Il a rappelé qu'en janvier 1962, l'Assemblée constituante avait été élue pour rédiger la Constitution de l'Etat du Koweït, qui a été approuvée lors de la session du 3 novembre 1962 permettant au pays d’entrer dans la phase de légitimité constitutionnelle. Ceci a été considéré comme une réalisation importante dans l'histoire moderne du Koweït et de son système politique, car la constitution sépare les trois pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire. Elle établit des contrôles pour assurer une large participation populaire aux questions de gouvernance et de contrôle du pouvoir exécutif, et garantit les libertés fondamentales des citoyens.

Couronnant cet exploit, les premières élections générales ont eu lieu le 23 janvier 1963 au Koweït pour choisir les membres de l'Assemblée nationale qui représenteront pleinement le rôle d'avenir, la démocratie et le droit des citoyens à la participation politique.

Concernant le caractère unique et distinctif de l'expérience parlementaire koweïtienne par rapport à ses homologues de la région, Al-Amiri a souligné que le Koweït a connu la démocratie avant que la région arabe ne connaisse le processus démocratique dans des formules et des formes familières.

Le Koweït, depuis sa fondation, a été doté de la choura, de la communication et de la cohésion entre les membres de sa petite société à travers des cours (Diwan) qui, en réalité, sont répartis dans les vieux quartiers du Koweït, et ressemblent à des mini parlements locaux, dans lesquels les gens échangent leurs opinions.

Concernant les questions les plus importantes sur lesquelles les citoyens placent de grands espoirs dans la prochaine Assemblée nationale, il a indiqué qu'elles se répartissent entre lutter contre la corruption et ouvrir des dossiers de corruption en coopération avec le pouvoir exécutif, achever le processus de développement et suivre le rythme de la compétition dans la région du Golfe arabe pour améliorer et développer l'économie, augmenter le revenu national en s'éloignant de la seule source de l'Etat, qui est le pétrole, et se concentrer sur le fonds souverain et les investissements de l'État dans ce domaine.

Pour sa part, le doyen du corps diplomatique et ambassadeur du Tadjikistan au Koweït, Zubaidullah Zabidov, a salué le rôle des dirigeants koweïtiens au fil des décennies, en particulier à l'époque de feu l'Emir Cheikh Abdallah Al-Salem, qui s'est concrétisé par l'établissement d'un contrat social fondé sur la démocratie et le droit des citoyens à la participation politique en encourageant un dialogue ouvert et en renforçant les libertés fondamentales.

Zabidov a ajouté à KUNA que le caractère unique de la constitution koweïtienne est évident dans le rôle de l'Assemblée nationale dans l'expression des problèmes des citoyens et dans la participation à la construction, au développement et au contrôle à travers ses pouvoirs législatifs accordés par la constitution, ce qui contribue à atteindre l'équilibre entre les pouvoirs et assurer la réalisation de la justice sociale et politique. (Fin)(N.O.)(G.K.)