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L'ONUDC met en garde contre les conséquences dévastatrices de la propagation de la drogue dans le monde

L'Office exécutif des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
L'Office exécutif des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

VIENNE, 14 Mars (KUNA) -- La directrice de l’Office exécutif des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Ghada Waly, a mis en garde, jeudi, contre les conséquences dévastatrices de la propagation des drogues dans le monde, alors que cette question devient de jour en jour plus complexe, entravant les progrès vers la réalisation des objectifs du développement durable.

Waly a expliqué lors de l'ouverture de la 67e session du Comité des Nations unies sur les drogues à Vienne, que les Nations unies estiment que près de 300 millions de personnes consomment des drogues dans le monde et que plus de 39 millions d'entre elles souffrent de problèmes de santé.

Elle a ajouté que les drogues synthétiques ont changé le paysage, rendant la production, la contrebande et la distribution de substances extrêmement puissantes, souvent mortelles, moins coûteuses et plus faciles, notant que ces drogues dominent aujourd’hui les marchés et provoquent un nombre record de décès par surdose.

Elle a expliqué que les méthodes de production et de trafic de drogue se sont développés par la coopération de groupes criminels plus petits et plus fragmentés et se sont caractérisés par un degré élevé de spécialisation et d’interconnexion entre les différents secteurs des chaînes d’approvisionnement.

Waly a souligné le besoin croissant et urgent d’aider les agriculteurs à trouver d’autres moyens de vivre loin de la culture de la drogue, soulignant l’importance de cette question en Afghanistan, où l'interdiction de l'opium a réduit sa culture de 95%, mais a laissé aux agriculteurs peu d'alternatives pour obtenir des revenus.

La responsable onusienne a indiqué que l'ONUDC aide des milliers de familles agricoles dans sept pays pour créer davantage d'opportunités.

Waly a, également, affirmé le droit de chacun à la santé, notant que les personnes souffrant de troubles liés à l'usage de drogues ont besoin d'obtenir un traitement efficace et volontaire, mais que seulement une sur cinq d'entre elles reçoit un traitement.

Par ailleurs, elle a évoqué l'intelligence artificielle (IA), affirmant : « Nous devons être prêts à relever les défis et les opportunités présentés par l’IA et à explorer des utilisations telles que la surveillance du Web et le suivi des drogues, conçues pour empêcher les trafiquants d’exploiter des outils tels que l’apprentissage automatique ». (Fin)(A.K.)(G.K.)