KOWEÏT, 5 Juin (KUNA) – Des experts du Fonds monétaire international (FMI) ont certifié que l’économie s’est remis des effets de la pandémie du coronavirus, prévoyant un taux de croissance de 8.2% en 2022.
A la fin de la mission des experts du FMI dans le cadre des négociations périodiques de 2023, la Banque centrale du Koweït (BCK) a précisé dans un communiqué que le secteur pétrolier affichera une hausse de 11.6%, alors que le secteur non pétrolier enregistrera une progression de 4% en 2022, contre une récession du secteur pétrolier et une croissance de 3.4% du secteur non pétrolier en 2021.
Selon le communiqué, l’inflation a régressé à 3.7% au mois d’avril dernier, après avoir affiché 4.7% au même mois en 2022, prévoyant la poursuite de cette tendance baissière dans le sillage de baisse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires à l’international.
Les prévisions du FMI tablent sur un excédent budgétaire de 22.5% du PIB en 2022, contre un 6.4% en 2021.
Le communiqué a indiqué que les experts du FMI ont confirmé la capacité de la Banque centrale à maintenir la stabilité financière, indiquant les banques de la place détiennent des fonds propres et des liquidités suffisantes pour dépasser largement les exigences réglementaires de précaution.
Alors que que le taux de prêts non performants reste faible, la croissance des concours au secteur privé reste solide malgré la hausse du taux directeur de 250 points de base depuis le début du cycle de resserrement monétaire l'an dernier.
Ils ont estimé que le maintien de l'indépendance de la Banque centrale est crucial pour atteindre les objectifs de la politique monétaire, appelant à la maîtrise des conditions des finances publiques pour encourager la réalisation de réformes structurelles pour diversifier l'économie.
Le communiqué a souligné que l'augmentation des revenus non pétroliers nécessite d’introduire une taxe sur la valeur ajoutée de 5%, imposer des taxes sélectives sur le tabac, à l’instar des pays du Golfe, et étendre l’application de l'impôt sur les sociétés à 15% pour inclure les entreprises locales, et répondre ainsi aux exigences de l'accord de l'Organisation de coopération économique.
Les experts du FMI ont mis l’accent sur la nécessité d'accélérer l'adoption de la nouvelle loi sur la dette publique, ainsi que sur l’amélioration de la productivité du travail et la croissance menée par le secteur privé.
Le communiqué a ajouté que les experts du fonds ont souligné l'importance pour le Koweït de continuer à élaborer et à mettre en œuvre des plans d'adaptation au changement climatique, faisant allusion au Plan national d'adaptation 2019-2030, qui a élaboré des mesures pour faire face aux effets des fortes vagues de chaleur sur la santé et la productivité.
Ils ont souligné que ce plan doit se traduire par des projets d'investissement, d'autant plus que le Koweït, afin d'atténuer le changement climatique mondial, s'est engagé dans le cadre de l'Accord de Paris à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7,4 % d'ici 2035, en plus de l’objectif d’atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre dans le secteur pétrolier d'ici 2050. (FIN)(F.K.)(R.M.)