GENÈVE, 16 Octobre (KUNA) -- Un groupe d’experts des Nations unies a exhorté, jeudi, le gouvernement allemand à cesser de criminaliser et de réprimer les manifestations de soutien à la Palestine, appelant les autorités à garantir le respect du droit de réunion pacifique et à prévenir tout recours excessif à la force policière contre les manifestants.
Dans un communiqué publié à Genève, les experts ont exprimé leur profonde inquiétude face à la persistance des violences policières et à la répression visant les militants solidaires de la cause palestinienne en Allemagne. Ils ont rappelé que le droit de manifester pacifiquement devait être respecté pour tous, sans discrimination ni restriction arbitraire.
Selon eux, les autorités allemandes ont considérablement renforcé, depuis octobre 2023, les restrictions imposées aux manifestations pro-palestiniennes, en dépit de leur caractère pacifique et de la légitimité des revendications exprimées. Parmi ces revendications figurent la fin des exportations d’armes vers l’occupation israëlienne, la cessation de l’occupation, la garantie de l’accès humanitaire à Gaza, la reconnaissance de l’État de Palestine et la poursuite judiciaire des auteurs de crimes graves.
Le communiqué souligne que plusieurs manifestants à Berlin ont été victimes de violences policières ayant entraîné des blessures et des arrestations, notamment pour avoir scandé le slogan « Du fleuve à la mer, libérons la Palestine », pourtant reconnu par plusieurs tribunaux allemands comme relevant de la liberté d’expression.
Les experts se sont également dits préoccupés par des informations faisant état d’arrestations arbitraires, y compris de mineurs, et d’agressions physiques contre des militants pacifiques lors des commémorations du deuxième anniversaire du 7 octobre. Ils ont dénoncé l’interdiction soudaine de certaines manifestations par la police berlinoise, sans justification fondée sur des éléments probants.
Le communiqué a été signé par la Rapporteuse spéciale sur le droit de réunion pacifique, Gina Romero ; l’Experte indépendante sur la solidarité internationale, Cecilia Pilet ; l’Expert sur l’ordre démocratique international, George Katrougalos ; ainsi que les Rapporteures spéciales sur le racisme et sur les défenseurs des droits humains, Ashwini K.P. et Mary Lawlor. (Fin) (I.Kh.) (Kh.J.)