BAGDAD, 28 Décembre (KUNA) -- Le nouveau Conseil des représentants irakiens (le Parlement) tiendra, lundi, sa première session avec deux points à l’ordre du jour : le serment constitutionnel et l’élection du nouveau président.
En effet, l’article 54 de la Constitution irakienne stipule que la première session se tiendra sous la présidence du député le plus âgé. Quant à l’article 55, il exige au Parlement l’élection du président et de ses deux adjoints lors de la même session ; le vote se fera à la majorité absolue des membres du conseil et par élection directe au scrutin secret.
Force est de rappeler que de coutume politique, le président du Parlement doit être sunnite, son premier adjoint chiite, et le second kurde, et ce, dans le cadre d’un partage équilibré des positions entre les grandes puissances.
Toutefois, malgré l’approche de la session, qui ne peut pas être reportée selon les calendriers constitutionnels, les blocs sunnites réunis sous la bannière du Conseil politique national - qui a remporté plus de 65 sièges dont 33 sièges reviennent au Parti du progrès dirigé par l’ancien président du Parlement, Mahamed Al-Halboussi - n’ont pas encore annoncé un accord sur un candidat au poste de président du Parlement.
Le Conseil comprend également l’alliance Azem, dirigé par la députée Muthanna Al-Samarrai ; l’Alliance pour la souveraineté, dirigée par le politicien Khamis Al-Khanjar ; l’Alliance de la résolution nationale, dirigée par le ministre de la Défense dans le gouvernement intérimaire actuel, Thabet Al-Abbasi, et le Parti des masses nationales, dirigé par l’ancien député Ahmed Al-Jubouri.
Néanmoins, la nomination d’un candidat à la présidence du Parlement n’est pas décidée uniquement par les seules forces du Conseil politique national. Le candidat doit, également, bénéficier de l’appui des forces chiites et kurdes, surtout depuis les trois présidences. Aucun candidat ne peut remporter le poste sans l’accord des représentants de ces trois composantes dans le cadre d’accords qui s’étendent ensuite à la répartition des portefeuilles ministériels dans le nouveau gouvernement, ainsi qu’à la présidence de la République et du gouvernement.
Rappelons que le Parlement irakien a, déjà, échoué à élire un nouveau président dès la première session parlementaire, ce qui l’a toujours incité à garder la session ouverte pendant plusieurs jours consécutifs jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé et qu’un vote soit pris sur le candidat pour le poste, quoique constitutionnellement l’élection d’un président ne doit pas dépasser quatre mois à partir de la date d’annonce des résultats des élections.
Le président du Conseil supérieur de la magistrature, Faiq Zidane, a abordé cette question, en avertissant que les expériences précédentes ont prouvé que la nomination des titulaires des trois postes présidentiels dépasse souvent les périodes spécifiées par la Constitution, considérant cela comme une violation claire de la constitution et une violation de l’esprit du transfert démocratique du pouvoir. (Fin)(A.H.)(O.K.)