KOWEÏT, 24 Décembre (KUNA) – Le Conseil national de la culture, des arts et des lettres a annoncé la découverte de pièces antiques sur l’île de Failakah de l’époque des Omeyyades et des Abbassides.

Le Conseil national de la culture, des arts et des lettres a annoncé mercredi la découverte d'artefacts, dont des fragments de poterie inscrits en syriaque, et des vestiges datant des périodes omeyyade et abbasside à l'île de Failaka.

Le secrétaire général adjoint par intérim du Conseil pour les antiquités et les musées, Mohamed ben Redha, a déclaré à l'Agence de presse du Koweït (KUNA) que la mission archéologique française avait détecté des traces anciennes de basalte artificiel et de poterie inscrite en syriaque, au sein d'un important ensemble architectural.

Le responsable a expliqué que ces découvertes ont été faites au centre de l'île, dans la zone d'al-Qousour, qui abritait autrefois une communauté chrétienne probablement de tradition syriaque orientale.

Il a ajouté que la mission archéologique franco-koweïtienne conjointe de Failaka, qui a entamé les fouilles du site en 2011, a documenté l'existence d'un établissement monastique datant des périodes omeyyade et abbasside (du milieu du VIIe au milieu du IXe siècle).

Pour sa part, le professeur d'archéologie et d'anthropologie à l'Université du Koweït, Hassan Ashkanani, a affirmé à KUNA que la découverte des fondations de bâtiments datant de la période chrétienne et des débuts de l'islam sur l'île de Failaka constitue une découverte archéologique majeure pour la période comprise entre les VIIe et VIIIe siècles, notamment dans les parties centrale et nord de l'île.

De son côté, la superviseure de la mission franco-koweïtienne conjointe à Al-Qousour, Julie Bonneau, a indiqué que le site compte un monastère composé d'une grande église ornée de stuc, d'un vaste réfectoire et d'un important complexe de préparation des aliments. Ces fouilles offrent un aperçu rare et précieux de la vie monastique et de la présence chrétienne au Koweït, tout en soulignant la coexistence des communautés musulmane et chrétienne au début de la période islamique.

Julie a expliqué que chaque campagne de fouilles révèle de nouvelles découvertes qui mettent en lumière la richesse et la diversité du patrimoine koweïtien, rappelant que cette campagne est la douzième de la mission, qui a débuté le 17 novembre et visant à analyser la première phase du monastère, à étudier la vie quotidienne des moines (alimentation, règles et activités artisanales) et à comprendre le développement et l'expansion spatiale du monastère. (FIN)(CH.D.)(R.M.)