KOWEÏT, 2 Décembre (KUNA) -- Le 46e Sommet du Golfe, accueillie par le Bahreïn, se tient dans un contexte régional marqué par des développements graves et accélérés, « donnant plus d’importance à cette rencontre », a affirmé, mardi, le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Jassim Al-Budaiwi.
Dans un entretien accordé à l’Agence de presse du Koweït (KUNA), Al-Budaiwi a souligné que le CCG est devenu l’un des modèles les plus réussis de coopération régionale, « une référence en matière d’intégration », attribuant ces avancées à « la vision et la sagesse des dirigeants du Golfe », dont les positions politiques fermes face aux crises et les efforts déployés pour mobiliser les ressources des États membres en faveur de la construction, du progrès et du bien-être des sociétés du Golfe.
Interrogé sur les questions figurant à l’ordre du jour, Al-Budaiwi a indiqué que les dirigeants aborderont, notamment, la situation politique et sécuritaire régionale, les conséquences de l’agression israélienne contre le Qatar, les évolutions du dossier nucléaire iranien, la liberté de navigation et la sécurité maritime dans le Golfe et la mer Rouge, ainsi que plusieurs questions régionales et internationales.
Le secrétaire général a ajouté que la cause palestinienne figure parmi les dossiers majeurs du sommet, rappelant les efforts continus du CCG pour renforcer la coopération avec ses partenaires, citant, entre autres, le premier sommet CCG–UE en octobre 2024 et le sommet CCG–États-Unis en mai 2025.
Le sommet de Manama examinera, également, l’avancement des programmes de coopération déjà convenus, ainsi que les défis économiques et commerciaux mondiaux.
Quant à la situation en Syrie et au Liban, Al-Budaiwi a expliqué que depuis décembre dernier et face aux évolutions en Syrie et aux attaques israéliennes contre le Liban, le CCG a mené plusieurs visites pour exprimer son soutien, évaluer les besoins et réaffirmer l’attachement à la souveraineté, l’unité et l’indépendance des deux pays, rappelant que le CCG défend depuis toujours l’unité territoriale de la Syrie et le refus de toute ingérence étrangère.
Le CCG poursuit ses efforts diplomatiques dans les instances régionales et internationales, et les États membres ont intensifié leur soutien pour relancer l’économie syrienne, notamment en œuvrant à la levée des sanctions, a-t-il ajouté.
En ce qui concerne le Liban, Al-Budaiwi a insisté sur l’importance de mettre en œuvre des réformes politiques et économiques profondes et de préserver la sécurité du pays.
Le secrétaire général a rappelé que le dossier nucléaire iranien est l’un des plus importants pour les pays du Golfe, qui insistent sur la nécessité de poursuivre des négociations constructives incluant toutes les préoccupations de sécurité du CCG.
À propos de l’adoption par les ministres de l’Intérieur du CCG de la stratégie de sécurité contre le blanchiment d’argent 2026-2030, Al-Budaiwi a expliqué qu’elle repose sur cinq axes : Législation et politiques de sécurité, enquêtes et opérations conjointes, technologies et analyses de sécurité, coopération internationale, formation et renforcement des capacités.
Il a rappelé que le CCG dispose d’un haut niveau de coordination sécuritaire, notamment grâce à la création, en 2007, du Comité permanent de lutte contre le terrorisme, à l’adoption, en 2010, de la stratégie commune contre l’extrémisme et le terrorisme, et à l’accord de sécurité signé, en 2012, à Riyad. (Fin) (B.S.) (A.A.)