KOWEÏT, 1er Décembre (KUNA) -- Les travaux du Sommet du Koweït pour la gouvernance environnementale et communautaire ont démarré, lundi, sous le patronage du ministre du Pétrole Tarek Al-Roumi, sur le thème « Promouvoir des solutions énergétiques propres pour une région du Golfe durable ». Le sommet a pour objectif d’unifier les efforts des agences publics, des entreprises industrielles, des institutions académiques, du secteur financier et de la société civile pour accélérer la transition vers une énergie propre et durable dans les pays du Golfe.

Le directeur de la durabilité à la Kuwait Petroleum Corporation (KPC), Abdallah Al-Ayyar, a expliqué, dans un discours au nom du ministre Al-Roumi, que le sommet de deux jours « est un message clair que les décideurs et les dirigeants sont prêts à prendre des mesures audacieuses pour un avenir qui équilibre la sécurité énergétique et la protection de l’environnement ».

Al-Ayyar a expliqué que la durabilité fait partie intégrante de la vision et de la mission de la KPC, soulignant l’engagement à poursuivre les opérations commerciales de manière durable et respectueuse de l’environnement.

Il a ajouté l’engagement de la KPC en matière de gouvernance environnementale, sociale et d’entreprise est fermement ancré dans sa stratégie et ses opérations et est conforme à la vision Koweït 2035, estimant que la force de la stratégie de la KPC réside dans sa conscience de la double responsabilité qu’elle assume en tant que fournisseur mondial fiable d’énergie tout en cherchant à accélérer les étapes vers l’action climatique.

Il a rappelé que son entreprise a réalisé des audits éthiques internes et commencé des audits externes au niveau de ses filiales pour améliorer leur conformité, affirmant que les rapports ESG (environnement, social, bonne gouvernance) ont été approuvés conformément aux normes GRI (Global Reporting Initiative).

Il a ajouté que la KPC travaille à développer des projets d’hydrogène à long terme, à mettre en œuvre des solutions de captage du carbone, à assurer le suivi de ses initiatives, et à améliorer les rapports ESG pour qu’ils soient cohérents avec les meilleures pratiques mondiales, mettant l’accent sur la détermination de la KPC à mener la transition énergétique de manière responsable et transparente.

De son côté, le secrétaire général de l’Organisation arabe de l’énergie, Jamal Al-Loughani, a expliqué que le pétrole et le gaz resteront les énergies le plus largement utilisées pendant de nombreuses décennies à venir, estimant que la transformation doit être équitable, lisse et graduel.

Al-Loughani a évoqué des estimations selon lesquelles la demande mondiale d’énergie atteindra 378 millions de barils équivalent pétrole par jour en 2050, tandis que la part des énergies renouvelables (solaire et éolienne) sera de 14. La part du pétrole et du gaz constituera environ 54% du mix énergétique.

Il a ajouté que l’investissement dans le secteur pétrolier et gazier contribuera à assurer la stabilité des prix de l’énergie et qu’en orienter une partie vers le développement de nouvelles technologies dans le domaine de la production et du raffinage contribuera à accroître la productivité et à réduire les coûts.

Il a expliqué que l’industrie pétrolière et gazière dans le monde fait face à des défis croissants qui ont commencé au début du XXIe siècle et se sont intensifiés après la signature de l’Accord de Paris sur le climat, qui appelle à la transition vers une énergie sans carbone d’ici 2050.

Il a ajouté que de nombreux pays du CCG qui ont annoncé leur engagement envers la neutralité carbone d’ici 2050 fournissent un modèle idéal pour le monde dans la possibilité de parvenir à un engagement envers les exigences de protection de l’environnement et la transition vers une énergie moins carbonée, ainsi que le maintien de la stabilité des marchés énergétiques et la poursuite de leur approvisionnement en produits pétroliers propres et respectueux de l’environnement.

Il a estimé que des milliards de personnes qui dépendent des combustibles fossiles pour répondre à leurs besoins énergétiques quotidiens ne peuvent pas être abandonnées et que différents scénarios d’émissions nettes nulles doivent être pris en compte, expliquant qu’en matière d’émissions, il est nécessaire d’adopter le terme de réduction progressive et non d’élimination progressive comme une approche plus pratique. (Fin)(M.Dh.)(O.K.)