NEW YORK, 25 Novembre (KUNA) -- Le Koweït a réaffirmé, lundi, son engagement à lutter contre la traite des êtres humains, depuis son adhésion à la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée et à ses protocoles, lesquels imposent l’adoption de règles spécifiques pour criminaliser les formes d’exploitation commises en ligne ou ayant des répercussions au-delà des frontières.

Devant la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies consacrée à l’évaluation du Plan d’action mondial de lutte contre la traite des êtres humains, le procureur adjoint et membre du bureau technique, Fahad Al-Mutairi, a relevé que « les technologies modernes, y compris l’intelligence artificielle (IA), sont désormais intégrées dans les outils utilisés par les réseaux de traite des personnes, que ce soit pour cibler les victimes via des algorithmes, créer des identités numériques falsifiées, dissimuler les traces des transferts financiers ou exploiter les plateformes numériques pour le recrutement et l’exploitation ».

Dans ce contexte, Al-Mutairi a rappelé que le Koweït accompagne ces évolutions grâce à un cadre législatif avancé, citant la loi n° 91 de 2013 sur la lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants. Il a précisé que ce texte fournit une définition détaillée du crime, de ses composantes, et prévoit un durcissement des peines lorsqu’il est commis par un groupe criminel organisé ou lorsqu’il présente un caractère transnational – ce qui correspond à de nombreux schémas opérés via les technologies modernes.

Le procureur adjoint a ajouté que cette architecture législative a été consolidée par la loi n° 63 de 2015 sur la lutte contre la cybercriminalité, qui criminalise explicitement l’utilisation des réseaux informatiques pour promouvoir ou faciliter la traite des personnes, conformément à l’article 8, en imposant des sanctions sévères.

Al-Mutairi, a conclu en soulignant l’importance d’intégrer, dans la mise à jour du Plan d’action mondial contre la traite des personnes, un axe dédié à l’utilisation des technologies modernes dans la traite des personnes, ainsi qu’à la coopération avec le secteur privé et les plateformes numériques pour détecter et supprimer les contenus exploitants, considérés comme un pilier essentiel des efforts de prévention, de protection et de poursuite. (Fin)(A.T)(A.H)