GENÈVE, 14 Novembre (KUNA) -- Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a adopté, vendredi, une nouvelle résolution prévoyant la création d’un mécanisme indépendant chargé de surveiller le cessez-le-feu au Soudan, ainsi que l’envoi d’une mission d’enquête sur les violations attribuées aux Forces de soutien rapide (FSR) à El Fasher, dans un contexte d’escalade alarmante du conflit.

Lors de cette session spéciale consacrée à la situation dans la ville soudanaise, le conseil a condamné toutes les formes d’ingérence étrangère qui contribuent à attiser les hostilités, appelant l’ensemble des parties à respecter l’unité et l’intégrité territoriale du Soudan.

La résolution insiste sur « une solution pacifique menée par les Soudanais eux-mêmes » et sur « la fin de toute tentative visant à instaurer des structures de gouvernance parallèles » par les FSR. Elle appelle également à l’engagement d’un processus de transition politique global devant aboutir à l’établissement d’un gouvernement civil démocratiquement élu, à l’issue d’une période de transition placée sous direction civile.

Le conseil a réaffirmé son appel à cesser tout soutien matériel aux groupes armés et a exhorté les Etats et les acteurs concernés à respecter l’embargo sur les armes imposé au Darfour par la résolution 1556 (2004) du Conseil de sécurité, ainsi que par les textes ultérieurs.

Soulignant que l’obligation de rendre des comptes est un élément essentiel d’un règlement durable, le conseil a exigé l’ouverture d’enquêtes indépendantes et transparentes sur toutes les violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, afin que les responsables soient traduits en justice.

Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Volker Türk, a de son côté appelé le Conseil de sécurité à saisir la Cour pénale internationale sur la situation au Soudan. Il a également demandé l’extension de l’embargo sur les armes, actuellement limité à la région du Darfour, à l’ensemble du territoire soudanais. (Fin) (I.Kh.) (Kh.J.)