KUALA LUMPUR, 11 Novembre (KUNA) -- Le gouvernement thaïlandais a annoncé, mardi, la suspension de l’application de l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Cambodge le mois dernier en présence du président américain Donald Trump. Bangkok a précisé qu’elle fournirait des explications à Washington concernant cette décision, prise à la suite de l’explosion d’une mine terrestre dans la province de Si Sa Ket, qui a blessé quatre soldats thaïlandais.
Dans un communiqué, le chef d’état-major de l’armée thaïlandaise, le général Pana Klauplotdok, a déclaré que « cet incident démontre clairement la persistance de l’hostilité du Cambodge », ce qui a conduit l’armée à suspendre l’ensemble des dispositions de la Déclaration conjointe thaïlando-cambodgienne sur la consolidation de la paix, signée le mois dernier à Kuala Lumpur par les Premiers ministres des deux pays.
De son côté, le ministre thaïlandais des Affaires étrangères, Sihasak Phongketkaew, a indiqué lors d’une conférence de presse que la Thaïlande expliquerait sa décision aux États-Unis et à la Malaisie, qui préside actuellement l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) et jouant un rôle de médiateur dans le processus de cessez-le-feu. Il a estimé que « les déclarations du Cambodge à la suite de l’incident sont insuffisantes ».
L’accord de cessez-le-feu avait été signé lors du sommet de l’ASEAN en Malaisie afin de consolider la trêve négociée en juillet dernier par le président Trump. Les deux parties s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les récents échanges de tirs de missiles et d’artillerie lourde, qui ont fait au moins 48 morts et entraîné le déplacement temporaire d’environ 300000 civils, marquant l’un des épisodes les plus violents de leur histoire récente. (Fin) (A.B.) (Kh.J.)