DOHA, 22 Octobre (KUNA) – Le Qatar et les États-Unis ont exprimé, mercredi, leur vive inquiétude face à une directive européenne susceptible de compromettre la compétitivité des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) et la disponibilité d'une énergie fiable et abordable pour les consommateurs de l'Union européenne (UE).

L’agence de presse du Qatar « QNA » a rapporté que ces inquiétudes figurent dans une lettre ouverte adressée par Doha et Washington aux chefs d'État et de gouvernement des États membres de l'UE concernant la directive sur le devoir de diligence des entreprises en matière de durabilité.

La lettre, signée par le ministre d'État qatari chargé de l'Énergie, Saad Al-Kaabi, et le secrétaire américain à l'Énergie, Chris Wright, indique que la directive, dans sa forme actuelle, « comporte des risques importants pour l'accessibilité et la fiabilité des approvisionnements énergétiques vitaux pour les ménages et les entreprises en Europe et constitue une menace existentielle pour la croissance, la résilience et la compétitivité de l'économie industrielle de l'UE ». Les deux ministres ont souligné que « les dispositions de la directive sur le devoir de diligence en matière de durabilité des entreprises posent des défis importants et compromettent gravement la capacité des États-Unis, du Qatar et de la communauté énergétique internationale au sens large à maintenir et à développer leurs partenariats et leurs activités au sein de l'UE ».

« En tant qu'alliés et amis de l'UE, nous sommes sincèrement convaincus que la directive sur le devoir de diligence en matière de durabilité des entreprises portera un préjudice important à l'UE et à ses citoyens, en entraînant une hausse des prix de l'énergie et des autres matières premières et en impactant négativement les investissements et le commerce », selon le lettre.

Les deux ministres ont appelé l'UE et ses États membres à agir rapidement pour répondre à ces préoccupations légitimes, soit en abrogeant intégralement la directive sur le devoir de diligence en matière de durabilité des entreprises, soit en supprimant ses dispositions les plus préjudiciables sur le plan économique. (Fin)(S.S.)(R.M.)