RAMALLAH, 13 Octobre (KUNA) –- Les autorités d’occupation israéliennes ont libéré, lundi, 83 prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité en Cisjordanie, dans le cadre de la première phase du plan de paix américain.
Un convoi du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a transféré les détenus depuis la prison d’Ofer, située à l’ouest de Ramallah, jusqu’au Palais culturel de la ville, où des centaines de Palestiniens s’y sont rassemblés pour célébrer leur retour. Selon l’accord, cinq autres prisonniers devraient être libérés à Jérusalem-Est.
Dans un communiqué, l’Association du Croissant-Rouge palestinien a annoncé avoir pris en charge le détenu blessé, Ayman Al-Kurd, originaire de Kafr Aqab, au nord de Jérusalem, après sa libération. Al-Kurd avait été grièvement blessé en 2016 par treize balles tirées par des soldats israéliens, qui avaient alors empêché les ambulances d’accéder à lui.
De son côté, le bureau de presse du Hamas a indiqué que la troisième phase de l’accord de libération devrait concerner 1.968 prisonniers, dont 250 condamnés à perpétuité et 1.718 détenus de Gaza arrêtés, après le 7 octobre 2023.
Le Club des prisonniers palestiniens a, pour sa part, précisé que 154 détenus seront expulsés à l’étranger, tandis que 96 resteront sur les territoires palestiniens, parmi lesquels huit retourneront à Gaza et 88 autres en Cisjordanie, y compris Jérusalem.
Les forces israéliennes ont réprimé les foules venues accueillir les prisonniers près de la prison d’Ofer, tirant à balles réelles, et lançant des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes, ciblant, également, des journalistes. Les services médicaux ont signalé un blessé par balle au pied et plusieurs cas d’asphyxie.
Peu après, des véhicules militaires israéliens ont fait incursion dans la ville voisine de Beitunia, tirant de nouvelles grenades sonores et lacrymogènes sur les équipes de presse pour les empêcher de poursuivre la couverture de l’événement.
Par ailleurs, les forces d’occupation ont refoulé plus de 150 Palestiniens au cours des deux derniers jours sur le passage Al-Karama, à la frontière avec la Jordanie, alors qu’ils tentaient de se rendre au Caire via Amman pour rejoindre leurs proches libérés et exilés. (Fin) (N.Q.) (A.A.)