BRUXELLES, 28 Septembre (KUNA) -- La haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Kaja Kallas, a affirmé, dimanche, que la réimposition de sanctions et de restrictions nucléaires contre l’Iran « ne doit pas représenter la fin du processus diplomatique ».

Dans un communiqué, Kallas a indiqué que le dossier nucléaire iranien continue de constituer « un défi majeur » pour la sécurité régionale et internationale, précisant que « la seule solution durable à cette question passe par la négociation et la diplomatie ».

Elle a expliqué que la décision de rétablir les sanctions et restrictions nucléaires découle de l’activation par la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni du mécanisme dit « snapback », après avoir notifié le 28 août dernier au Conseil de sécurité que Téhéran « n’avait pas respecté de manière significative » ses engagements prévus par l’accord de 2015.

La responsable européenne a ajouté que l’UE, en sa qualité de coordinatrice de la commission de l’accord conjoint avec les trois pays européens et d’autres partenaires internationaux, avait mené des contacts diplomatiques intensifs avec l’Iran durant la période de 30 jours fixée par le mécanisme, mais que ces efforts « n’ont pas permis de créer les conditions nécessaires » pour prolonger la mise en œuvre de la résolution 2231 du Conseil de sécurité.

Kallas a expliqué que l’UE procédera désormais « sans délai » à la réimposition de l’ensemble des sanctions nucléaires levées auparavant par les Nations unies et l’UE. Elle a rappelé que le Plan d’action global commun (PAGC) et la résolution 2231 avaient fourni, au cours des dix dernières années, « un cadre garantissant le caractère pacifique du programme nucléaire iranien » ainsi « qu’un mécanisme efficace de contrôle et de vérification » par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Dans une déclaration commune, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont appelé Téhéran à « s’abstenir de toute mesure d’escalade » et à revenir au respect de ses engagements internationaux, réaffirmant leur volonté de « poursuivre les efforts diplomatiques » pour parvenir à un nouvel accord qui empêche l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire.

À Washington, le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a invité l’Iran à reprendre « sans délai » des négociations directes avec les Etats-Unis pour parvenir à un accord sur son programme nucléaire, rappelant que « la diplomatie reste l’option privilégiée du président Donald Trump » et qu’un accord « demeure la meilleure issue pour le peuple iranien et pour le monde ».

En revanche, le ministère iranien des Affaires étrangères a rejeté, dans un communiqué, l’annonce des pays européens et des Etats-Unis concernant la réimposition des sanctions, qualifiant cette démarche de « voie vers la confrontation et la crise », et appelant à « créer plutôt les conditions propices à la diplomatie ». (Fin)(A.N.)(A.H.)