PÉKIN, 3 septembre (KUNA) – Le président russe Vladimir Poutine a qualifié, mercredi, sa visite en Chine de fructueuse et positive, considérant que « l’Initiative pour la gouvernance mondiale » proposée par le président chinois Xi Jinping est de nature à élargir les horizons de la coopération internationale et à renforcer les partenariats entre les pays participant au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

Poutine a déclaré, lors d’une conférence de presse, tenue à l’issue de la visite, que « l’ambiance amicale et informelle dans laquelle se sont déroulées les réunions bilatérales et multilatérales a ouvert la voie à la discussion de diverses questions d’intérêt commun », soulignant que « cette forme d’interaction contribue à renforcer la confiance entre les pays et favorise un dialogue fructueux ».

Il a ajouté que « l’unité de positions exprimée par les pays réunis à Pékin reflétait un engagement clair en faveur d’un esprit de responsabilité partagée et une volonté d’atteindre les objectifs futurs », expliquant que « les documents adoptés lors du sommet constituent une feuille de route pour la coopération et tracent une nouvelle voie dans les relations internationales ».

Le président russe a noté que les discussions avec la partie chinoise avaient abouti à un accord sur le projet « Power of Siberia 2 » visant à acheminer du gaz russe vers la Chine, affirmant que Pékin obtiendrait des ressources énergétiques à des prix de marché équitables, reflétant un équilibre entre les intérêts économiques des deux parties.

Il a souligné que la Chine demeure un moteur majeur de l'économie mondiale, compte tenu de ses besoins énergétiques croissants, alors que les principales économies de la zone euro traversent une récession, comparée à la croissance rapide de l'économie mondiale, notamment dans la région Asie-Pacifique.

Concernant la crise ukrainienne, Poutine a souligné que la Russie n'avait jamais évoqué la possibilité d'accorder à Kiev des garanties de sécurité en échange de concessions territoriales, soulignant que Moscou s'opposait systématiquement aux efforts visant à intégrer l'Ukraine à l'OTAN, « car cela menacerait la sécurité de Moscou ».

Il a estimé que l'essence du conflit n'était pas territoriale, mais plutôt le droit des peuples à préserver leur culture et à parler leur langue, notant que les référendums organisés dans certaines régions exprimaient la volonté du peuple et devaient être respectés en tant que manifestation de la démocratie.

Lors de sa visite en Chine, qui a débuté dimanche dernier, le président russe a eu des entretiens de haut niveau avec son homologue chinois. Il a également participé au sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai et assisté à un défilé militaire commémorant la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Présidant la réunion « Shanghai Plus », organisée parallèlement au sommet, le président chinois a annoncé « l’Initiative pour une gouvernance mondiale », qui repose sur cinq principes clés : l'égalité souveraine, le respect du droit international, le multilatéralisme, une approche centrée sur l'être humain et l'action concrète. (Fin)(D.N.)(R.M.)