Par Abdullah Al-Enezi
New York, 27 juillet (KUNA) – Face aux défis croissants auxquels est confrontée la question palestinienne et à la persistance de l’impasse dans les efforts internationaux pour parvenir à une paix juste et durable dans la région, les regards de la communauté internationale se tournent vers les Nations Unies qui s’apprête à accueillir une conférence internationale de haut niveau pour examiner les moyens de règlement pacifique de la question palestinienne et concrétiser la solution à deux États sur le terrain.
Cette conférence internationale de haut niveau sur la résolution pacifique de la question de la Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États se tient à un moment particulièrement sensible, marqué par l’intensification des tensions régionales et les appels croissants à relancer le processus de paix, mettre fin à l’escalade militaire des forces d’occupation israéliennes, et garantir les droits légitimes du peuple palestinien conformément aux résolutions onusiennes et internationales.
La conférence, prévue les 28 et 29 juillet au siège des Nations Unies à New York, réunira un grand nombre d’États membres, de représentants d’organisations régionales et internationales, ainsi que des experts en droit international et en droits de l’homme.
Coprésidée par l’Arabie saoudite et la France, la conférence vise à élaborer une vision commune susceptible de relancer le processus de paix et de préserver les chances d’établissement d’un État palestinien indépendant, vivant en paix et en sécurité.
À cette occasion, l’ambassadeur saoudien auprès de l’ONU, Abdulaziz Al-Wasil, a déclaré à l’Agence de presse du Koweït (KUNA), dimanche, que cette conférence constitue une étape cruciale dans les efforts internationaux en faveur de la création d’un État palestinien et de l’instauration d’une paix juste et durable. Elle vise, selon lui, à établir une feuille de route concrète pour la mise en œuvre de la solution à deux États.
Il a souligné que la sécurité et la stabilité de la région ne sauraient être réalisées sans mettre fin aux souffrances du peuple palestinien, mettant en avant l’engagement constant du leadership saoudien envers la cause palestinienne, qui demeure au cœur de la politique étrangère du Royaume.
Il a rappelé à cet égard le rôle de l’Arabie saoudite dans le lancement de l’Initiative de paix arabe en 2002, et plus récemment de l’Alliance internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États, en tant que partie intégrante d’efforts diplomatiques continus visant à traduire le soutien international en actions concrètes.
L’ambassadeur a indiqué que huit groupes de travail œuvrent actuellement, en coordination avec les États membres de l’ONU et les organisations internationales, à l’élaboration de résultats tangibles servant l’objectif de la conférence, à savoir la mise en œuvre des résolutions pertinentes de l’ONU concernant la solution à deux États.
Il a affirmé qu’un soutien international croissant existe, et que la majorité des États membres souhaitent renforcer et activer ces efforts, ce qui témoigne d’un engagement mondial renouvelé en faveur de la solution à deux États.
Du côté français, Anne-Claire Legendre, conseillère du président français pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a réaffirmé l’engagement de la France, aux côtés de l’Arabie saoudite, à promouvoir la solution à deux États, en tant que seule voie viable vers la paix.
Lors de la réunion préparatoire de la conférence, tenue par l’Assemblée générale en mai dernier, Legendre a insisté sur l’urgence de mobiliser la communauté internationale en amont de cette conférence, qui vise à établir une feuille de route concrète pour la mise en œuvre de la solution à deux États.
Elle a articulé son intervention autour de la nécessité d’agir immédiatement pour mettre fin à la guerre à Gaza, garantir la libération inconditionnelle de tous les otages et faciliter un accès humanitaire total.
Elle a souligné l’importance urgente de replacer la solution politique au cœur des priorités, tout en mettant en garde contre l’expansion des colonies, la violence des colons et les tentatives d’affaiblissement de l’Autorité palestinienne, ce qui sapent la solution à deux États.
La conférence représente, selon elle, un « tournant potentiel », appelant à transformer les engagements en actions et à prendre des mesures irréversibles vers la réalisation de la solution à deux États.
Cette conférence constitue une plateforme pour réaffirmer le soutien international à la solution à deux États, ainsi que pour planifier et coordonner sa mise en œuvre, avec comme objectif ultime la fin de l’occupation et l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain, conformément au droit international, aux résolutions pertinentes de l’ONU, aux références de la conférence de Madrid et à l’Initiative de paix arabe.
Il est attendu que la conférence adopte un document final intitulé « Règlement pacifique de la question palestinienne et mise en œuvre de la solution à deux États », traçant une voie irréversible vers un règlement pacifique de cette question et la mise en œuvre urgente de la solution à deux États. (Fin) (A.T.S) (A.L)