NEW YORK, 6 Mai (KUNA) -- Le Koweït a réitéré l'importance de la création d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient, soulignant que pour parvenir à la sécurité régionale et internationale, il faut débarrasser le monde des outils de destruction massive.

Devant le troisième Comité préparatoire de la Conférence des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires au siège des Nations Unies à New York, l'attaché diplomatique du Koweït, Abdelaziz Al-Saidi a réaffirmé que la position du Koweït est basée sur la résolution de la Conférence d'examen du TNP de 1995, qui est la « pierre angulaire » du processus de prolongation indéfinie du traité et représente une obligation légale et morale pour toutes les parties, en particulier les États dotés d'armes nucléaires et les trois États dépositaires (les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie).

Le diplomate a souligné que tout retard ou procrastination dans la mise en œuvre de cette résolution aurait un impact négatif sur la crédibilité du traité et risque de dégrader la confiance des États non dotés d’armes nucléaires dans le système international de désarmement, affaiblissant ainsi les fondements de la sécurité collective.

Al-Saïdi a salué le « dynamisme croissant » du processus de conférence sur la création d'une zone exempte d'armes nucléaires, lancé conformément à la résolution 73/546 de l'Assemblée générale des Nations unies.

Il a souligné que ce processus a connu un « élan remarquable » au cours de cinq sessions réussies présidées par des pays arabes, dont le Koweït, qui a présidé la deuxième session, la Jordanie, le Liban, la Libye et actuellement le Maroc.

L’attaché diplomatique a affirmé l’engagement du Koweït à aller de l'avant en soutenant ce processus dans un esprit de transparence et d'ouverture, et avec une approche globale qui n'exclut personne et n'impose aucune condition préalable.

Il a appelé les États parrains de la résolution de 1995 à reconsidérer leurs positions et à participer de manière constructive aux travaux de la conférence, sur la base de leurs responsabilités internationales, soulignant la nécessité urgente aujourd'hui de prendre des mesures concrètes pour renforcer la sécurité collective et prévenir l'escalade dans la région.

L'attaché diplomatique koweïtien a averti que l'absence d'accords régionaux de désarmement et la sélectivité continue dans l'application du droit international constituent une « menace existentielle » pour la paix et la stabilité au Moyen-Orient, l'une des régions les plus instables du monde.

Il a évoqué l'escalade des menaces nucléaires manifestes de l'occupation israélienne contre l'État de Palestine, considérant cela comme une « violation flagrante » des fondements du régime international de non-prolifération nucléaire.

Le diplomate a souligné que le fait de maintenir l’occupation israélienne en dehors du cadre de la supervision internationale est de nature à compromettre les efforts visant à établir la zone souhaitée et perpétue la discrimination au sein des organismes internationaux de désarmement.

Al-Saïdi a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités en soulignant la nécessité pour l'occupation israélienne d'adhérer au Traité de non-prolifération et de soumettre toutes ses installations nucléaires au système de garanties intégrales de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Le diplomate a réitéré que le Koweït compte sur la « volonté sincère » des pays de la région et de la communauté internationale pour transformer l’objectif de création d’une zone exempte d’armes nucléaires en une réalité tangible qui rétablit la stabilité et la sécurité dans un Moyen-Orient exempt d’armes de destruction massive. (FIN)(A.T.)(R.M.)