BRUXELLES, 26 Septembre (KUNA) -- Les relations entre l'Union européenne (UE) et le Conseil de coopération du Golfe (CCG) connaissent cette année une évolution remarquable à plusieurs niveaux, ce qui a poussé le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, à nommer un représentant spécial pour le Golfe dans le but de continuer de promouvoir la coopération et de renforcer les relations entre les deux parties.

Cette décision, prise le 22 septembre, après une réunion avec les ministres des Affaires étrangères du CCG, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, a constitué une affirmation de l'importance que l'UE attache à la coopération avec les États arabes du Golfe, non seulement dans le domaine de l'énergie, mais dans divers domaines.

À cet égard, le porte-parole de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Peter Stano, a déclaré vendredi dernier aux journalistes à Bruxelles que le nom de ce représentant sera bientôt annoncé.

Lors d'une conférence de presse, Stano a ajouté que l'UE considère le CCG comme un partenaire important et partage les mêmes intérêts et défis.

Pour intensifier le partenariat entre les deux parties, le président du Conseil européen, Charles Michel, s'est rendu début septembre dans la région du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Selon un responsable de l'UE, sous couvert de l’anonymat, la visite de Michel dans la région était la première visite européenne de haut niveau en Arabie saoudite depuis longtemps, le siège de la mission européenne ayant été ouvert dans la capitale qatarie, Doha.

Il a souligné que le Golfe est une région dynamique étroitement liée à l'Asie, à l'Europe et à l'Afrique, notant que le système mondial a été soumis à de profonds défis au cours des dernières années en raison de la pandémie du coronavirus (Covid 19), la guerre d'Ukraine, le terrorisme, l'insécurité alimentaire et la sécurité énergétique.

En outre, l'UE a révélé en mai dernier un partenariat stratégique avec le CCG couvrant tous les aspects, de la sécurité mondiale au commerce en passant par la transformation verte et la numérisation, dans le but d'élargir et d'approfondir la coopération entre les deux parties.

A savoir que le 21 février, la 26e session du conseil ministériel conjoint entre le CCG et l'UE s'est tenue à Bruxelles, au cours de laquelle les deux parties ont souligné l'importance de continuer à renforcer leurs relations face aux défis régionaux dans le but de créer une base solide et efficace pour la sécurité et la stabilité régionales et internationales.

De même, en janvier dernier, le secrétaire général du CCG, Nayef Al-Hajraf, a effectué une visite officielle à Bruxelles, au cours de laquelle il a discuté des moyens de soutenir et de développer les relations avec l'UE.

Dans une autre étape importante pour renforcer les relations entre les deux parties, la Commission européenne a annoncé en avril dernier une proposition visant à supprimer les exigences de visa entre les pays de l'UE, le Koweït et le Qatar. (Fin)(N.K.) (G.K.).