MOSCOU, 16 Août (KUNA) -- Le président russe, Vladimir Poutine, a accusé, mardi, Washington de vouloir prolonger le conflit en Ukraine et d'essayer d'attiser la tension et les conflits en Asie, en Afrique et en Amérique latine.

Dans un discours lors de la 10e Conférence de Moscou sur la sécurité internationale, dont les travaux ont commencé dans la capitale russe et retransmis à la télévision russe, Poutine a indiqué que la situation en Ukraine montre que Washington tente de prolonger le conflit.

Selon Poutine, la visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, à Taïwan constitue « non seulement une aventure d'une personne irresponsable, mais une partie d'une stratégie visant à créer des tensions et le chaos dans la région et dans le monde ». Il a ajouté que cette visite a porté atteinte à la souveraineté des autres pays, et entre dans le cadre d’une opération de provocation planifiée.

Poutine a souligné que le temps de l'hégémonie unipolaire dans le monde est révolu, affirmant que l'apaisement des tensions dans la sphère militaire et politique et le renforcement de la confiance entre les États ne peuvent être atteints qu'en renforçant une organisation mondiale multipolaire.

Pour sa part, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a affirmé que la Russie n'utilisera pas d'armes nucléaires en Ukraine, soulignant que la mission des forces nucléaires russes consiste à empêcher la Russie d'être soumise à une attaque nucléaire et que l'utilisation de ces armes est limitée par les dispositions de documents russes de base connus.

Choïgou a qualifié de « ridicules » les allégations occidentales selon lesquelles la Russie prévoit d'utiliser des armes chimiques en Ukraine, accusant Londres et Washington de participer à la planification des opérations des forces ukrainiennes.

Il a exprimé sa conviction que l'alliance « Aukus », qui comprend les Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni, se transformera en une alliance militaire et politique dans la région Asie-Pacifique, évoquant la possibilité que l'Otan transfère ses exercices nucléaires dans la région Asie-Pacifique. (Fin)(A.S.)(G.K.)