BEYROUTH, 3 Août (KUNA) – Les proches des victimes de l’explosion du port de Beyrouth, dont le premier anniversaire coïncide mercredi, souffrent de la difficulté du processus visant à révéler la vérité pour faire justice aux victimes et aux sinistrés, par la poursuite en justice des personnes ayant causé l’explosion.

Le processus de la levée des immunités des responsables politiques, administratifs et militaires est marqué par la polarisation et les interventions politiques. Ce qui a conduit à la destitution du juge, Fadi Sawaya, qui suivait l’affaire, saisie plus tard par le juge Tarek Al-Bitar.

Dans une daclaration à l’Agence de presse du Koweït (KUNA), l’avocat des victimes de l’explosion, représentant de l’Ordre des avocats libanais, Chokri Haddad, a fait état des tentatives d’ingérences politiques dans ce dossier judiciaire, illustrées dans le refus de la levée de l’immunité des inculpés, parmi lesquels des responsables politiques, sécuritaires et administratifs.

« Notre objectif principal est d’aplanir tout obstacle qui entraverait le déroulement de l’enquête », a-t-il affirmé.

Il a dénoncé le fait qu’un ans après l’explosion, il n’existe aucun mandat pour poursuivre des responsables inculpés par le juge d’instruction, sous le prétexte que le juge n’a pas les compétences de mener des interrogatoires avec les ministres et les premiers ministres qui se sont succédés au pouvoir depuis 2014.

Haddad a ajouté que le barreau libanais a demandé que la justice libanaise ait pleinement l'occasion d'enquêter sur l'affaire de l'explosion et place sa confiance en la justice libanaise.

Pour sa part, le porte-parole des proches des victimes de l’explosion, Ibrahim Hoteit, a indiqué à (KUNA) qu’il n’a aucun espoir que les responsables aident à révéler la vérité, notant que les proches des victimes œuvrent avec la société civile et exercent des pressions dans la rue pour parvenir à leurs droits.

Il a rappelé que plusieurs familles sinistrées sont toujours hors de leurs demeures détruites ou endommagées, notant que ce sont les sociétés civiles et humanitaires qui ont restaurés les maisons endommagées.

Selon ses dires, les proches des victimes suivent l’affaire de près et sont déterminés à découvrir toute la vérité sur la catastrophe.

Le Liban a déclaré le 4 août jour de deuil national et de suspension du travail dans les administrations publiques et les municipalités à l'occasion de l'anniversaire de l'explosion du port de Beyrouth qui a fait 218 morts, 6500 blessés et plusieurs disparus et causé la destruction de milliers de bâtiments et de demeures dans la capitale libanaise. (FIN)(A.B.)(D.CH).