GENÈVE, 31 Octobre (KUNA) -- Deux organisations onusiennes ont révélé, vendredi, des rapports concernant de graves violations et d’attaques commises par les Forces de soutien rapide (FSR) dans les villes d’El-Fasher et de Bara contre des civils soudanais, notamment des exécutions sommaires, des massacres, des pillages, des attaques contre des travailleurs humanitaires et de santé, des enlèvements et des déplacements forcés de résidents.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec l'Organisation mondiale de la santé à Genève, le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, Seif Magango, a déclaré que les premières estimations indiquent que le bilan des morts lors de la récente attaque des forces de soutien rapide se chiffre par centaines.
Il a ajouté que l'interruption des communications et la situation chaotique à l'intérieur de la ville d'El-Fasher rendent difficile l'accès à des informations directes, appelant à la conduite d'enquêtes indépendantes et à garantir le droit des victimes.
De son côté, la chef de l'unité des opérations humanitaires de l'Organisation mondiale de la Santé, Teresa Zakaria, a indiqué que l'OMS a confirmé la survenue de 189 attaques contre des établissements de santé au Soudan cette année, faisant 1670 morts et 419 blessés, soulignant que 40% des établissements sont totalement hors service, tandis que 12% ne fonctionnent que partiellement.
Dans ce contexte, Zakaria a appelé à l'arrêt immédiat des hostilités à El-Fasher et dans tout le Soudan afin de protéger les civils, les travailleurs humanitaires et les professionnels de la santé, et de garantir l'accès à l'aide humanitaire de manière sûre. (Fin) (A.K.) (L.A.)