ISTANBUL, 21 Juin (KUNA) -- La 51e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a débuté, samedi, à Istanbul avec la participation du ministre koweïtien des Affaires étrangères, Abdallah Al-Yahya.
Dans son discours d’ouverture, le président turc Recep Tayyip Erdogan, a appelé le monde musulman à « rejeter les différences et à s'unir lorsqu'il s'agit de nos causes et de nos intérêts communs », mettant en garde que « si nous ne prenons pas la responsabilité de nos causes, nous servirons les intérêts des autres ».
Erdogan a mis l’accent sur le « timing remarquable » de l'attaque de l'occupation israélienne contre l'Iran alors que les négociations sur son programme nucléaire s'intensifiaient. Il s'est dit convaincu que « le peuple iranien, fort de sa solidarité face aux difficultés et de sa grande expérience de la gestion de l'État, surmontera lui aussi ces jours difficiles ».
Il a souligné que la Türkiye ne permettra pas l'établissement de ce qu'il a appelé un « nouveau système Sykes-Picot » dont les frontières seront tracées dans le sang dans la région.
Le président turc a mis en garde contre les « ambitions sionistes » du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, visant à « entraîner le monde dans une catastrophe à l’instar du leader nazi Adolf Hitler ».
Il a expliqué que « tout comme l'étincelle allumée par Hitler a brûlé le monde il y a 90 ans, les ambitions sionistes de Netanyahu ne visent qu'à pousser le monde vers une catastrophe similaire ».
Les attaques de l'occupation israélienne contre Gaza, le Liban, le Yémen, la Syrie et, plus récemment, l'Iran « ne peuvent être décrites que comme de la piraterie », a-t-il ajouté.
Le ministre turc des affaires étrangères, Hakan Fidan, qui préside la réunion, a affirmé que l'occupation israélienne « entraîne la région au bord d'une catastrophe globale en attaquant l'Iran », ajoutant que « la Türkiye, sous sa présidence tournante actuelle de l'OCI, continuera d'élever la voix du monde islamique, de donner la priorité à la justice mondiale et de se tenir fermement face à l'injustice ».
En ce qui concerne l'agression continue de l'occupation israélienne, Fidan a souligné que « le problème se situe au niveau de l'occupation israélienne et non de la Palestine, du Liban, de la Syrie, du Yémen ou de l'Iran ».
Une quarantaine de responsables au niveau du Premier ministre et du ministre des Affaires étrangères participent à cette session de deux jours. Environ 1.000 participants des 57 États membres de l'OCI, ainsi que des institutions de l'OCI, des États observateurs et d'autres organisations internationales sont également présents.
Des sessions spéciales seront organisées pour discuter de l'évolution du génocide israélien à Gaza ainsi que d'autres questions intéressant le monde musulman. (Fin) (T.A.) (Kh.J.)