KOWEÏT, 13 Juin (KUNA) -- La capitale iranienne Téhéran s’est réveillée, vendredi, sur de puissantes explosions dans différents quartiers, alors que des sources militaires de l’occupation israélienne ont affirmé que Tel Aviv a mené « des dizaines de frappes préventives » sur des installations nucléaires et des sites militaires iraniens dans le cadre d’une opération baptisée « Lion dressé ».
Selon des médias iraniens, le chef des Gardiens de la révolution, Hossein Salami, le chef d'état-major iranien, Mohammed Bagheri, d’autres hauts gradés ainsi que des responsables du programme nucléaire ont été tués dans les attaques de l’occupation israélienne.
De son côté, l’Iran a affirmé avoir le « droit légal et légitime » de répondre à l’agression, au moment où le président américain, Donald Trump, a estimé que l’occupation israélienne a agi de manière unilatérale, insistant que Washington n’a pas participé aux attaques.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a promis dans une déclaration diffusée sur la télévision iranienne à l'occupant israélien une punition « sévère », confirmant que « l'entité sioniste s'est condamnée à un destin amer et douloureux qu'elle rencontrera sans aucun doute ».
De son côté, le porte-parole des forces armées iraniennes, le général de brigade Abolfazl Shakarji, a souligné dans un communiqué que « l'ennemi paiera un lourd tribut ».
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait savoir que les autorités iraniennes l'ont informée qu'aucune augmentation des niveaux de radiation n'a été enregistrée à l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz, cible de l’attaque israélienne.
De son côté, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé son inquiétude face aux attaques des forces de l'occupation israélienne contre des installations nucléaires en Iran, au moment où Téhéran et Washington tiennent des pourparlers sur le programme nucléaire iranien.
La Ligue arabe a aussi condamné les attaques de l’occupation israélienne contre Iran, soulignant qu'elles constituent une violation flagrante du droit international. Dans un communiqué, la ligue a appelé à une intervention « décisive et immédiate » de la communauté internationale pour mettre fin à ces attaques, qui menacent d'enflammer la région, soulignant la nécessité de contenir l'escalade et de ne pas laisser la situation devenir incontrôlable.
De son côté, l'Arabie saoudite a exprimé sa condamnation et sa forte dénonciation de l'agression contre le territoire iranien, qui touche à sa souveraineté et sa sécurité et représente une violation des lois et des normes internationales.
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a expliqué que le royaume condamne « ces attaques odieuses », soulignant que « la communauté internationale et le Conseil de sécurité ont une grande responsabilité pour mettre fin à cette agression immédiatement ».
Le Qatar, les Emirats arabes unies et le Bahreïn ont aussi condamné l'attaque qui a visé le territoire iranien, la considérant comme une « violation flagrante » de la souveraineté et de la sécurité de l'Iran et une violation claire des règles et des principes du droit international.
La Jordanie a, pour sa part, annoncé la fermeture « temporaire » de son espace aérien, soulignant que « le royaume n'a pas permis et ne permettra pas que son espace aérien soit violé et ne sera pas le champ de bataille d'un conflit », dans le contexte des frappes israéliennes sur l'Iran et d'une réponse attendue de ce dernier.
La Russie a mis en garde contre le risque de voir la région glisser vers une confrontation imprévisible à la suite des attaques israéliennes contre l'Iran.
Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a condamné cette escalade brutale, précisant que Moscou reçoit des rapports directs sur l'évolution de la situation de la part des plus hauts dirigeants.
Peskov a exprimé sa profonde inquiétude face à la détérioration de la situation dans la région, affirmant que le président russe, Vladimir Poutine, « suit personnellement le dossier par le biais de canaux d'information précis et continus ».
Il a révélé que le ministère des Affaires étrangères publiera une déclaration détaillée dans les prochaines heures sur la base des instructions directes de Poutine, soulignant que cette déclaration exposera la position claire de la Russie qui rejette l'escalade tout en appelant les parties à « se contenir et à respecter la sécurité internationale de la région ».
La France a appelé toutes les parties au Moyen-Orient à faire preuve de retenue et à éviter toute escalade susceptible de déstabiliser la région, soulignant qu'elle suit de près l'évolution de la situation en coordination avec ses partenaires internationaux.
Le ministère français des Affaires étrangères a estimé que « la sécurité des citoyens français et la protection des intérêts nationaux constituent une priorité absolue », notant que Paris adapte sa position sur le terrain en fonction de l'évolution de la situation.
Il a appelé à l'activation de tous les moyens diplomatiques pour réduire les tensions et assurer la sécurité et la stabilité dans la région, soulignant le plein engagement de la France à contribuer aux efforts d'apaisement et à la promotion de solutions pacifiques par la voie diplomatique. (Fin)(Kh.J.)