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Le Koweït plaide pour le traitement de la question des personnes disparues dans les conflits armés

Le représentant permanent adjoint du Koweït auprès de l'ONU, Faissal Al-Enezi.
Le représentant permanent adjoint du Koweït auprès de l'ONU, Faissal Al-Enezi.

NEW YORK, 23 Mai (KUNA) -- Le Koweït a souligné la nécessité de traiter la question des personnes disparues durant les conflits armés et ses causes, affirmant que le dialogue global reste la pierre angulaire pour combler le fossé et rapprocher les perspectives vers la fin des combats.

Lors d’une table ronde sur le thème « Renforcer les outils pour protéger les personnes disparues et promouvoir le traitement digne et le retour des restes humains dans le contexte des conflits armés », organisée au siège de la délégation koweïtienne auprès des Nations unies, le représentant permanent adjoint du Koweït auprès de l'ONU, Faissal Al-Enezi, a indiqué que « la question des personnes disparues durant les conflits armés est un phénomène récurrent et persistant à travers les âges, mais il est possible de le prévenir ».

Il a cité, dans ce contexte, des rapports du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) selon lesquels l'année 2024 a enregistré la plus forte augmentation du nombre de personnes disparues depuis au moins deux décennies.

Il a souligné la nécessité urgente de s'attaquer à ce problème et de contribuer à la prise de mesures visant à prévenir les disparitions pendant les conflits armés.

Le Koweït a pris l'initiative d'adopter la résolution 2474/2019, la première résolution du Conseil de sécurité sur les personnes portées disparues lors de conflits armés, a-t-il rappelé, précisant que cette résolution souligne « l'importance pour les Etats de traiter cette question dans une perspective globale, de la prévention au renforcement des efforts dans le domaine de la recherche et de l'identification, jusqu'au retour des dépouilles à leurs familles ».

La résolution souligne également l'importance de la justice, de l'impunité et de la responsabilité pour parvenir à la réconciliation et au règlement pacifique des conflits, a ajouté Al-Enezi.

Il a confirmé que la résolution appelle « les parties au conflit à enregistrer et à communiquer les données personnelles des personnes privées de liberté et à leur permettre de communiquer avec leurs familles ».

Les causes profondes des guerres sont multiples, a-t-il noté, ce qui fait de la protection des personnes disparues pendant les conflits une obligation internationale « que nous devons tous, en tant qu'Etats et parties prenantes, respecter et remplir ».

La table ronde a été organisée en partenariat avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) et la Coalition mondiale pour les personnes disparues (GMPC), en marge de la Semaine de la protection des civils des Nations unies.

L’événement vise à renforcer les outils de protection des personnes disparues, y compris la mise en œuvre de la résolution 2474, en invitant les Etats, les agences onusiennes et les organisations à s'engager dans un dialogue collectif, à partager leurs expériences et à explorer les moyens d'une coopération et d'une coordination efficaces pour empêcher que des personnes ne disparaissent pendant les conflits armés. (FIN)(A.T.)(Kh.J.)