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La réduction du financement américain pourrait causer 3,6 millions de décès liés au sida dans les quatre prochaines années, prévient l’ONUSIDA

La directrice exécutive du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), Winnie Byanyima
La directrice exécutive du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), Winnie Byanyima

GENEVE, 24 Mars (KUNA) – La directrice exécutive du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), Winnie Byanyima, a mis en garde, lundi, contre un risque de 3,6 millions de décès supplémentaires liés au VIH/sida au cours des quatre prochaines années, si la décision des États-Unis de couper leur financement n’est pas révisée ou une alternative n’est pas trouvée.

Deux mille nouvelles infections quotidiennes au VIH sont estimées d’ici 2029, soit un total de 8,7 millions de nouvelles contaminations dues aux coupes budgétaires soudaines, a indiqué Byanyima, lors d’une conférence de presse à Genève.

Le monde pourrait connaître dix fois plus de décès qu’en 2023, année où l’ONUSIDA a recensé 600 mille décès liés au VIH/sida à l’échelle mondiale, a-t-elle ajouté, soulignant qu’une telle évolution représenterait un revers majeur après 25 ans de progrès.

Byanyima a, également, expliqué que la réduction brutale du financement a entraîné la fermeture de nombreuses cliniques et le licenciement de milliers de professionnels de santé, aggravant ainsi la crise, notamment dans les pays africains, appelant le gouvernement américain à rétablir immédiatement son financement, afin d’éviter une catastrophe humanitaire et de préserver les avancées récentes en matière de prévention et de traitement du VIH/sida. (Fin) (A.Kh.) (A.A.)