BERLIN, 7 Novembre (KUNA) -- Depuis que le chancelier allemand, Olaf Scholz, a annoncé le limogeage du ministre des Finances, Christian Lindner, et la motion de confiance envers son gouvernement au Parlement, les partis continuent d'échanger des accusations sur la prise de décision, ce qui signifie effectivement l’effondrement de la coalition gouvernementale.
Le Parti social-démocrate et les Verts ont tenu leur homologue, le Parti libéral-démocrate, dirigé par le ministre démis de ses fonctions, pour responsable de l'effondrement de la coalition en place depuis 2021, mais Lindner a répondu à ces accusations en affirmant que les deux partis « ont refusé d’adopter des réformes économiques globales », ajoutant que l’abstinence de prendre de mesures face à ce rejet n’est pas une option.
De son côté, la chef du bloc parlementaire des Verts, Britta Hazelmann, a accusé le ministre des Finances limogé de ne pas faire correctement son travail et affirmant que « l'égoïsme » et « l'approche destructrice » du ministre étaient responsables de l’incapacité de parvenir à un budget commun pour l’année prochaine.
Ces accusations surviennent après que Scholz a annoncé mercredi soir avoir démis Lindner de ses fonctions, lui reprochant l'incapacité des trois partis formant le gouvernement à parvenir à une décision collective concernant le budget 2025.
Ainsi, l'Allemagne est entrée dans une crise politique majeure après la décision de Scholz de faire tomber la fragile coalition gouvernementale à la suite du limogeage du ministre des Finances et au retrait du reste des ministres du Parti libéral du gouvernement, se retrouvant ainsi confrontée à d'éventuelles élections anticipées en mars prochain.
Cette crise politique arrive à un mauvais moment pour l'Allemagne, dont l'économie souffre de récession depuis l'année dernière, et survient également après la victoire du candidat républicain Donald Trump aux élections présidentielles américaines, compte tenu de son annonce lors de sa campagne électorale de son intention d’imposer des douanes punitives sur les importations en provenance de l’Union européenne (UE).
A savoir que les données de l'Office fédéral allemand des statistiques indiquent que les marchés américains occupent la première place en termes de marchés mondiaux pour les produits allemands. (Fin)(A.J.)(G.K.)