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Le train du Golfe, une voie vers l’intégration économique

KOWEÏT, 22 Mai (KUNA) -- Le Koweït cherche, à travers le projet ferroviaire du Golfe, à jouer un rôle de premier plan dans la réalisation de l'intégration économique entre les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et du développement durable.

Le Koweït s’engage à consolider son rôle de centre majeur du commerce et de transport dans la région, grâce à la voie ferroviaire qui part du Koweït, vers Dammam puis Bahreïn et Qatar, via le canal de Salwa, et de l'Arabie saoudite vers les Emirats arabes unis (EAU) précisément Abu Dhabi et Al-Aïn, puis jusqu'à Mascate via Sohar, d’une longueur pouvant atteindre 2.217 kilomètres, selon ce qu'a été indiqué par le Secrétariat général du CCG.

L’idée du projet est née en 2009 lors du Sommet du CCG à Bahreïn, visant à relier les pays du Golfe les uns aux autres afin de se consolider économiquement.

De son côté, le Secrétariat général du Conseil suprême de la planification et du développement du Koweït a affirmé l’engagement du gouvernement à la réalisation du projet, ajoutant que l’Instance publique des routes et du transport terrestre a été chargée de coordonner avec les autorités concernées afin d’accomplir les tâches nécessaires.

En fait, le projet vise à renforcer les liens économiques entre les pays du CCG, outre le renforcement des liens sociaux. De plus, le projet contribuerait à réduire les coûts de maintenance des routes, tout en assurant la durabilité, à réduire l'utilisation des voitures et donc limiter les émissions de carbone.

Le train unifié du Golfe contribuerait, également, à créer de nouvelles opportunités d'emploi et de nouvelles zones urbaines dans les gares traversées.

De son côté, le directeur général par intérim de l’Instance des routes et du transport terrestre, Khaled Al-Osseimi, a expliqué à l'Agence de presse du Koweït (KUNA) que l'étude et la mise en œuvre du projet avaient été initialement confiées à l’Instance koweïtienne pour les projets de partenariat où l'étude de faisabilité a été achevée en 2012 et mise à jour en 2016 pour devenir un projet mis en œuvre par un partenariat entre les secteurs public et privé.

Il a ajouté qu'une coordination avait été établie avec 23 ministères et entités gouvernementales pour surmonter les obstacles qui entravent le déroulement du projet et pour préparer les documents consultatifs d'appel d'offres pour la conception du projet et ensuite s'adresser à l’Agence centrale des marchés publics pour obtenir l'approbation pour procéder aux appels d'offres.

Il a expliqué que des bureaux de consultations internationaux ont soumis leurs offres et que l'étude de ces offres a été achevée et envoyée à l'Agence centrale des marchés publics pour prendre la décision d'attribution.

Al-Osseimi a fait savoir que la période de mise en œuvre de l'étude consultative est de 12 mois, après quoi l'appel d'offres pour la mise en œuvre du projet sera lancé, qui est fixé pour une durée de 30 mois, ajoutant qu’il est estimé que la partie koweïtienne du projet ferroviaire serait achevée d'ici fin 2030.

Quant à la longueur de la première phase de la ligne ferroviaire au Koweït, qui s'étend du centre frontalier de Nuwaiseeb, dans le sud du pays, jusqu'à la principale gare de passagers de la zone industrielle d'Al-Shaddadiya, derrière l'Aéroport international du Koweït, elle est de 111 kilomètres alors que la vitesse du train est estimée à 200 km/h.

Aux Emirats, la construction de la ligne ferroviaire jusqu'à la frontière avec l'Arabie Saoudite est terminée. D’ailleurs, la « Galfar Engineering and Contracting Company » a annoncé, en avril dernier, avoir obtenu un projet pour concevoir et construire la ligne ferroviaire reliant Abu Dhabi jusqu'à Sohar, qui s’étendrait sur 303 kilomètres, pour un coût estimé à environ 3 milliards de dollars.

Pour le Qatar, les études techniques du projet ferroviaire ont été achevées. Alors que pour le Bahreïn, le pays a achevé la modernisation de la ligne concernée, et sera relié à l'Arabie saoudite par le pont qui est censé être construit entre les deux pays.

Dans ce contexte, il est à rappeler que le Koweït et l'Arabie Saoudite avaient convenu, le 4 juin 2023, d’établir une ligne ferroviaire Koweït-Riyad, afin de renforcer les relations économiques. Ce projet se ferait via un train à grande vitesse (entre 200 et 250 km/h). Le 7 février, le gouvernement koweïtien a annoncé le lancement d'une étude de faisabilité pour ledit projet. L'étude devrait être achevée dans 100 jours. (Fin) (F.F.) (A.A.)