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L’Egypte et la Jordanie pour la reconnaissance d’un état palestinien comme la seule solution du conflit

 

 

LE CAIRE, 9 Mai (KUNA) - Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly et son homologue jordanien Bisher Al-Khasawneh ont souligné l'importance de reconnaître la création d'un Etat palestinien comme la seule solution au conflit, affirmant l'engagement de leur pays à soutenir le peuple palestinien jusqu'à l’établissement se son État aux frontières du 4 juin 1967.

 

Lors d'une conférence de presse conjointe tenue jeudi à la suite de la convocation du comité supérieur conjoint égypto-jordanien, Madbouly a déclaré que la convocation du comité ces derniers jours s'inscrit dans le contexte de la crise sans précédent que traverse la région arabe, notamment la bande de Gaza.

 

Il a ajouté que la crise représente pour les deux pays en particulier un « très grand » problème à la lumière des constantes politiques communes qui unissent les deux pays, et de leur croyance dans la nécessité de parvenir à une solution globale et juste à la question palestinienne, basée sur la création de l'État de Palestine aux frontières du 4 juin 1967, avec sa capitale Jérusalem-Est.

Madbouly a indiqué que le président égyptien Abdel Fattah El-Sissi, lors de sa rencontre avec le Premier ministre jordanien, a affirmé la position ferme de l'Égypte et son rejet total du déplacement forcé des frères en Palestine, notamment dans la bande de Gaza, et de la tentative de liquidation de la cause palestinienne, que ce soit aux dépens de l’Égypte ou aux dépens de la Jordanie.

Il a souligné l'engagement de l'Égypte et de la Jordanie et leurs efforts déployés pour tenter de parvenir à un accord qui conduirait à un cessez-le-feu, à une trêve et à de véritables débuts de négociations pour mettre fin à ce conflit militaire injustifié et à la crise humanitaire sans précédent à laquelle est confrontée la bande de Gaza, et que des mesures sérieuses soient prises pour activer l'État palestinien lors de la prochaine étape.

Par ailleurs, Madbouly a déclaré avoir discuté avec son homologue jordanien des relations bilatérales, notamment des relations économiques et des échanges commerciaux, soulignant l'accord visant à augmenter le volume des échanges commerciaux entre les deux pays au cours de la prochaine étape.

Pour sa part, Al-Khasawneh a souligné le rejet total de la Jordanie de toute circonstance qui pourrait conduire à toute forme de déplacement forcé des frères de Palestine vers n'importe quelle direction en dehors de la Cisjordanie ou de Gaza.

Il a expliqué avoir transmis un message verbal du roi Abdallah II de Jordanie au président Abdel Fattah El-Sissi, qui comprenait une réaffirmation des positions communes adoptées par les deux dirigeants.

Il a ajouté que le message s'inscrit dans le contexte du travail conjoint entrepris par le roi de Jordanie, en coordination avec le président Sissi et les dirigeants arabes, pour établir un cessez-le-feu et reproduire l'horizon politique irréversible menant à une voie claire et limitée dans le temps qui incarne la solution à deux États.

Le message souligne également la nécessité de poursuivre les efforts visant à mettre fin à cette agression israélienne brutale et continue contre Gaza, qui a entraîné la mort de plus de 35 000 Palestiniens.

Selon le Premier ministre jordanien, la stabilité dans la région ne sera pas atteinte tant que le peuple palestinien n'obtiendra pas ses droits légitimes et inaliénables, dont établir son État indépendant sur la base des frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme sa capitale, dans le cadre de la solution à deux États qui garantisse la sécurité de tous les peuples et pays de la région.

Concernant les relations bilatérales, il a expliqué qu'il a été convenu de maximiser les échanges commerciaux et les aspects de coopération entre les secteurs privés jordaniens et égyptiens.

Quant au mécanisme de coopération tripartite entre l'Égypte, la Jordanie et l'Irak, il a ajouté que ceci reçoit une grande importance de la part des dirigeants politiques des deux pays, représentés par le président Sissi et le roi Abdallah II, et c'est également un moyen de maximiser les bénéfices pour les trois pays et peuples.

Enfin, Al-Khasawneh a souligné que les discussions avec son homologue égyptien ont porté sur l'initiative d'intégration industrielle, qui inclut les Émirats arabes unis, Bahreïn, l'Égypte et la Jordanie, et qui aura de larges perspectives. (Fin). (G.K.).