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La chute du cours du pétrole fléchit à la suite de la baisse des tensions géopolitiques au Moyen-Orient

KOWEÏT, 5 Mai (KUNA) -- Des analystes pétroliers koweïtiens ont attribué la baisse des prix du pétrole la semaine dernière, d'environ 7%, à apaisement des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et des préoccupations concernant une éventuelle interruption des approvisionnements pétroliers, susceptibles d'avoir un impact négatif sur le commerce pétrolier mondial.

Dans des déclarations distinctes à l'Agence de presse du Koweït (KUNA) dimanche, les analystes ont, également, évoqué le maintien des taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine, sans prévoir de baisse à court terme en raison de l'inflation, ce qui pourrait influencer négativement la demande de pétrole.

Les contrats à terme du Brent ont clôturé la semaine dernière à 82,96 dollars le baril, tandis que les contrats à terme du West Texas Intermediate se sont limités à 78,11 dollars.

L’expert pétrolier, Abdelsamiâ Bahbahani, a indiqué à KUNA que plusieurs facteurs ont contribué à la baisse des prix, notamment apaisement des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et un excédent mondial de 5 milliards de barils. Bahbahani a prévu que l'OPEP+ décidera de prolonger ses réductions volontaires de production jusqu'à la fin de l'année, avec une échéance prévue en juin prochain.

De son côté, l'analyste pétrolier Ahmed Karam a révélé à KUNA que la forte baisse des prix du pétrole la semaine dernière fait suite à un apaisement des tensions géopolitiques au Moyen-Orient, notamment entre l'Iran et l’occupation israélienne, ce qui a été « un choc pour les observateurs du marché ».

Karam a ajouté que la publication de données économiques faibles en Chine, le plus grand consommateur mondial de pétrole, ainsi que le ralentissement des créations d'emplois aux Etats-Unis, synonyme de ralentissement économique, ont également contribué à la baisse des prix.

Il a précisé que l'inflation aux Etats-Unis a augmenté, exerçant ainsi une pression sur la Réserve fédérale américaine, dont la décision de maintenir les taux d'intérêt inchangés mercredi dernier est la sixième du genre. Karam a affirmé que tous les acteurs mondiaux attendent impatiemment les décisions de la prochaine réunion de l'OPEP+ en juin prochain concernant la réduction volontaire de la production, qui influenceront les prix du pétrole, prévoyant qu'ils resteront stables à moins que des facteurs économiques négatifs n'interviennent sur les marchés. (Fin)(K.M.)(A.H.)