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Le Koweït célèbre, demain, la Journée mondiale de la liberté de la presse

Le rédacteur en chef du journal « Al-Rai », Walid Al-Jassim.
Le rédacteur en chef du journal « Al-Rai », Walid Al-Jassim.

KOWEÏT, 2 Mai (KUNA) -- Le Koweït célèbre, demain comme à l’accoutumée chaque 3 mai, la Journée mondiale de la liberté de la presse, placée sous le thème : « La presse au service de la planète : crise environnementale et urgence du journalisme ».

L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a adopté cette journée, déclarée par l'Assemblée générale des Nations unies en 1993, suite à une recommandation adoptée lors de la 26e session de sa Conférence générale tenue en 1991.

À cette occasion, plusieurs journalistes koweïtiens ont souligné, lors d'entretiens avec l'Agence de presse du Koweït (KUNA), jeudi, le leadership du Koweït en matière de liberté de la presse dans la région au cours des décennies passées, mettant en avant le professionnalisme de la presse koweïtienne, son impartialité et son objectivité. Ils ont, également, mis l’accent sur les conditions de travail dans le pays qui stimule l'excellence et la créativité.

Le rédacteur en chef du journal « Al-Qabas », Walid Al-Nisf, a indiqué que le lien historique entre la liberté de chercher et de diffuser des informations reste l'objectif principal du journaliste.

Il a souligné la nécessité de respecter l'engagement envers la liberté de la presse et de défendre les médias contre les attaques visant leur indépendance, rendant hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie en remplissant leur devoir, dans les zones dangereuses, notamment à Gaza.

Al-Nisf a ajouté que la presse au Koweït est forte depuis sa création et qu'elle a toujours été en première ligne, que ce soit dans les affaires locales, nationales ou internationales, se distinguant par son savoir-faire qui lui évite d’enfreindre la loi.

Il a expliqué que le Koweït occupe une place de choix dans le monde arabe et a également prouvé sa capacité à rivaliser sur la scène mondiale, grâce à son dynamisme, ce qui lui permet de rester solide au fil des ans.

Il a affirmé que les médias s'efforcent de défendre la liberté de la presse en protégeant les journalistes contre les agressions, en garantissant le droit à la liberté d'expression et à l'accès aux sources d'information, en plus de lutter contre les informations fausses et trompeuses et de promouvoir la diversité selon les normes établies par la Constitution et la législation koweïtiennes basées sur les principes internationaux des droits de l'Homme.

En ce qui concerne les critères de la liberté de la presse, il a estimé que ces derniers changent avec le temps et que l'indice mondial de la liberté de la presse est un classement annuel basé sur l'évaluation des organisations spécialisées et qui reflète le degré de liberté dont jouissent les journalistes, les institutions de presse et les utilisateurs d'Internet dans chaque pays, ainsi que les efforts déployés par les autorités pour respecter cette liberté. 

De son côté, le rédacteur en chef du journal « Al-Rai », Walid Al-Jassim, a révélé que la Journée mondiale de la liberté de la presse rappelle au monde en général, et aux gouvernements en particulier, l'importance d'avoir une presse libre et la nécessité pour de respecter la liberté de la presse et d’empêcher l'ingérence excessive des gouvernements le travail du journaliste. 

Il a proclamé que l'une des piliers du journalisme est l'expression d'opinions sur les questions publiques conformément à la loi, ajoutant que les dispositions constitutionnelles soulignent l'importance de la liberté et que le rôle du Parlement en tant qu'organe législatif est de limiter les lois qui restreignent les libertés.

Il a ajouté que les restrictions sur la presse koweïtienne sont nombreuses, certaines étant des restrictions souhaitables telles que le respect professionnel, social, moral et religieux, ce qui est extrêmement important, et certaines peuvent être indésirables, ressemblant à des actes de chantage, de pression et de menace juridique.

Pour sa part, un membre du comité exécutif de la Fédération internationale des journalistes et du Conseil d'administration de l'Association des journalistes koweïtiens, Dhayran Aba Al-Khayl, a indiqué que la démocratie au Koweït repose sur la liberté d'expression garantie par la Constitution depuis son adoption en 1962, ce qui a permis l'émergence de journaux libres bénéficiant d'une grande liberté d'expression.

Il a expliqué que le Koweït est le premier en matière de liberté de la presse dans le Golfe et qu'il occupe la 158e place mondiale selon le rapport des organisations internationales, rappelant que l'Association des journalistes koweïtiens a créé un comité des libertés qui propose des recommandations visant à accorder plus de libertés et à coopérer avec le comité permanent des libertés de l'Union générale des journalistes arabes pour publier un rapport annuel sur les libertés dans le monde arabe.

Aba Al-Khayl a estimé que la liberté est une responsabilité portée par le journaliste, qui doit l'exploiter pour en faire bénéficier la société, expliquant que toute déviation constitue une insuffisance professionnelle.

Il a précisé que l'ambition de la presse koweïtienne n'a pas de limites « parce que nous sommes dans un pays qui jouit de la démocratie, de la pluralité des opinions et de la diversité des points de vue qui servent ses intérêts. Par conséquent, nous aspirons à un soutien accru de l'Etat aux journaux locaux, à surmonter tous les obstacles auxquels ils sont confrontés, et à la contribution des institutions de l'Etat et de l'Université du Koweït à la formation des jeunes Koweïtiens pour le travail médiatique, ainsi qu'à tirer parti des opinions de l'Association des journalistes et des rédacteurs en chef des journaux dans le développement de la presse koweïtienne ». (Fin)(S.M.)(A.H.)