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Le Koweït et l'Egypte publient une "Déclaration conjointe" à l'issue de la visite d'Etat de Son Altesse l'Emir

Le Koweït et l'Egypte publient une "Déclaration conjointe" à l'issue de la visite d'Etat de Son Altesse l'Emir

LE CAIRE, 30 Avril (KUNA) –- Une déclaration koweïto-égyptienne a été publiée à l'issue de la visite d'État effectuée par Son Altesse l'Emir Cheikh Mechaal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah en Égypte, au cours de laquelle les deux pays frères ont affirmé la profondeur des relations bilatérales à différents niveaux.

Selon la déclaration, la première visite d’Etat au Caire, depuis l’intronisation de son Altesse l’Emir du pays, a été effectuée, les 30 avril et 1er mai, sur la base des relations historiques profondes et étroites entre le Koweït et l'Égypte et leurs peuples frères et en réponse à l'aimable invitation du président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi.

Les deux dirigeants ont tenu une séance de pourparlers, suivie d'une autre plus élargie, à laquelle ont participé les membres des deux délégations, pour discuter des relations bilatérales et de la protection de la sécurité et les intérêts mutuels.

Les deux parties ont également discuté de la coopération dans les secteurs de l'investissement, du commerce, de l'énergie, des infrastructures, des soins de santé, de l'éducation, de la culture et du tourisme, saluant le progrès actuel dans ces secteurs et la croissance constante des relations économiques.

La partie koweïtienne s’est félicitée du développement sans précédent de l'Égypte à tous les niveaux et les efforts continus menant à l’amélioration du climat des investissements. Tandis que le président égyptien a, de son côté, exprimé son appréciation pour l'attention portée à la communauté égyptienne dans le pays, affirmant leur volonté à renforcer davantage les relations commerciales et d'investissement, au cours de la période à venir.

Les deux parties ont bénéficié d'un soutien réciproque lors de divers événements internationaux, tel le soutien du Koweït pour la nomination de Khaled Al-Anani en tant que directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), et l’appui de l'Égypte à la candidature du Koweït pour rejoindre le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU pour la période 2024-2026. 

Son Altesse l'Emir du Koweït, Cheikh Michaal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, et le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi ont salué la profondeur et la force des relations étroites entre leurs deux pays à différents niveaux officiels et populaires et la solidarité dont ils ont été témoins à travers diverses stations charnières, selon un communiqué conjoint koweïtien-égyptien publié, mardi, à l'issue de la visite d'État effectuée par Son Altesse en Égypte.

Les deux dirigeants ont, lors d’une réunion officielle, discuté de divers aspects de la coopération conjointe dans les secteurs de l'investissement, du commerce, de l'énergie, des infrastructures et des soins de santé, de l'éducation, de la culture et du tourisme.

Ils ont salué les progrès actuels dans ces secteurs et la croissance constante observée dans les relations économiques et commerciales entre les deux pays en particulier, qui reflète les intérêts communs qui les lient et le partenaire essentiel que le Koweït représente pour l'Égypte dans le secteur des investissements et du commerce et divers aspects de la coopération économique.

La partie koweïtienne a salué le développement sans précédent observée par l'Égypte à tous les niveaux, notant les efforts continus de l'Égypte pour attirer les investissements et surmonter les obstacles auxquels sont confrontés les investisseurs.

D’ailleurs, les deux parties ont affirmé leur intention de renforcer leurs relations commerciales et d'investissement au cours de la période à venir d'une manière qui réponde à leurs intérêts communs, tout en chargeant les responsables des deux pays de prendre les mesures nécessaires pour y parvenir et préparer la tenue de la treizième session du Comité supérieur conjoint au cours des prochains mois, ce qui contribuera à faire progresser les efforts visant à renforcer la coopération conjointe.

Les deux dirigeants ont également salué l'étroite coordination sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun et souligné la nécessité de donner la priorité à la culture de la paix, au dialogue et au règlement diplomatique des différends et des divergences dans la région du Moyen-Orient afin de parvenir au développement et à la coexistence pacifique entre ses pays, d’une manière conforme aux valeurs de tolérance, de respect de la souveraineté des États et de non-ingérence dans leurs affaires intérieures.

Ils ont ainsi convenu de la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et durable dans la bande de Gaza et de la nécessité de faciliter un accès sûr, adéquat et durable de l'aide humanitaire au peuple palestinien dans le territoire occupé et de mettre en œuvre les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, dont la dernière en date est la résolution n° 2720, qui prévoit notamment la création d'un mécanisme international à l'intérieur de la bande de Gaza pour faciliter l'entrée de l'aide humanitaire.

Ils ont également affirmé leur rejet de la poursuite par Israël de ses opérations militaires, y compris la possibilité de son extension à la ville palestinienne de Rafah, et ont mis en garde contre les conséquences humanitaires désastreuses qui résulteraient d'une telle mesure, tout en soulignant le danger des pratiques israéliennes susceptibles d’étendre le conflit et de menacer la sécurité et la stabilité de la région ainsi que la sécurité et la paix internationales.

Les deux dirigeants ont appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités dans le règlement de la question palestinienne en mettant en œuvre la solution à deux États et en incarnant l'État palestinien sur le modèle du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes.

Ils ont exprimé leur rejet catégorique de toutes les tentatives visant à liquider la question palestinienne et à déplacer de force les Palestiniens de leurs terres à Gaza et en Cisjordanie, condamnant les violations israéliennes du droit international et du droit international humanitaire.

Sur un autre plan, les deux parties ont mis l’accent sur la nécessité de respecter la souveraineté de l'État libyen, son unité et son intégrité territoriale, de rejeter tout type d'ingérence extérieure dans ses affaires. Elles ont souligné l'importance de soutenir les efforts nationaux libyens en faveur d'un règlement politique et ont salué les efforts du pouvoir législatif libyen à cet égard et son approbation des lois électorales visant à organiser simultanément des élections présidentielles et parlementaires dans les plus brefs délais.

Les deux parties ont appelé à un cessez-le-feu immédiat et durable au Soudan et ont rejeté les interventions extérieures visant à soutenir militairement l'une des parties. Elles ont également indiqué que toute véritable solution politique doit être basée sur une vision purement soudanaise émanant des Soudanais eux-mêmes, sans diktats ni pressions d'aucune partie extérieure, et en prenant des décisions qui contribuent à résoudre la crise et sont fondées sur l'unité et la souveraineté du Soudan, et en préservant les institutions nationales de l'État. 

La partie koweïtienne a affirmé son plein soutien à la sécurité de l’eau égyptienne, soulignant le rejet total de toute action ou mesure susceptible d'affecter les droits de l'Égypte sur les eaux du Nil, exprimant sa profonde préoccupation quant à la poursuite des mesures unilatérales qui nuiraient aux intérêts en matière d'eau de l'Égypte et du Soudan.

Les deux parties ont souligné l’importance de la sécurité et de la stabilité de la navigation dans les voies navigables de la région conformément au droit et aux instruments internationaux, y compris la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982, afin d’assurer la liberté et la fluidité de la navigation et d’y assurer la sécurité et la stabilité.

Les deux dirigeants ont, également, souligné l’importance d’achever la délimitation de la frontière maritime du Koweït au-delà de la borne maritime 162 conformément aux règles du droit international, soulignant que la souveraineté de l’État du Koweït sur son territoire terrestre et maritime doit être respectée conformément à la résolution 833 (1993) du Conseil de sécurité.

Les deux parties ont, également, abordé la question de Khor Abdullah, soulignant la nécessité de respecter la Convention sur la réglementation de la navigation maritime à Khor Abdullah signée par les deux pays le 29 avril 2012, entrée en vigueur le 5 décembre, 2013, après sa ratification par les deux pays.

Les deux pays ont, également, réaffirmé l’ensemble du champ de Al-Durra est situé dans les zones maritimes de l’État du Koweït, et que la propriété des ressources naturelles dans la zone submergée sont partagés entre l’État du Koweït et L’Arabie saoudite uniquement sur la base des accords conclus entre eux.

Lors de son visité à l’Égypte, le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a décerné « le Collier di Nil » à Son Altesse l’Emir du Koweït, Cheikh Mechaal Al-Ahmed Al-Jaber Al-Sabah, approfondissant et incarnant les relations solides qui unissent les deux pays frères. (FIN)(A.A.)(G.K.)(A.Z.)