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Koweït : le silence électoral commence demain

Le président de l'Union koweïtienne des médias électroniques, Faysal Al-Sawagh
Le président de l'Union koweïtienne des médias électroniques, Faysal Al-Sawagh

KOWEÏT, 2 Avril (KUNA) - La période de silence électoral commence, demain mercredi et s'étend, jusqu'à la fin du scrutin de jeudi, conformément à l'article 22 de la loi n° 4 de 2024 sur les élections des membres de l'Assemblée nationale.

Selon cette décision, pendant le silence électoral, tout travail de propagande électorale en faveur des candidats doit cesser 24 heures avant le début prévu de l'élection et, par conséquent, il est interdit de diffuser, rediffuser ou publier des interviews, des programmes ou des émissions et des rapports avec ou sur les candidats, ou afficher des statistiques ou des sondages d'opinion.

Le rôle des médias durant cette période se limite à encourager les citoyens à participer, à leur fournir les informations nécessaires sur les circonscriptions électorales et les endroits où voter, et à faire la distinction entre les informations médiatiques et la publicité électorale.

Le secrétaire de l'Association des journalistes koweïtiens, Jassem Kamal, a déclaré à l'agence de presse du Koweït (KUNA) que la période de « silence électoral » est une procédure très judicieuse et est suivie dans de nombreux pays du monde. Cette méthode a été testée au Koweït lors de plusieurs élections précédentes et a conduit à un certain degré de justice entre les candidats, car elle a donné à l'électeur un large espace pour déterminer son choix sans aucune pression ni influence en publiant des attentes sur les chances de succès d'un candidat par rapport à un autre.

Il a exprimé sa fierté pour la démocratie koweïtienne, l'impartialité des partis en charge des élections et l'égalité des droits entre les candidats aspirant à obtenir un siège parlementaire.

Pour sa part, le professeur de droit pénal à la Faculté de droit de l'Université du Koweït, Mohamad Al-Tamimi, a déclaré à KUNA que conformément à la loi n° 61 de 2007 relative au contenu audiovisuel et à la loi n° 3 de 2006 relative aux publications et à l'édition, il est permis, par décision motivée du ministre compétent, généralement le ministre de l'Information, d'interdire ou d'empêcher la diffusion de toute publicité électorale, et cela dans le respect des conditions et des contrôles énoncés dans les règlements exécutifs.

Ill a toutefois considéré le silence électoral comme un crime contre la loi sur l'audiovisuel, les publications et l'édition, notamment en ce qui concerne les chaînes de télévision et les journaux.

A son tour, le président de l'Union koweïtienne des médias électroniques, Faysal Al-Sawagh, a souligné à KUNA que le silence électoral est largement pratiqué, en particulier dans les pays à histoire démocratique, ce qui renforce l'efficacité des agences d'État qui supervisent les élections de créer l'atmosphère appropriée pour la sélection des représentants parlementaires et veiller à ce que les orientations des électeurs ne soient pas affectées, et d'éviter d'utiliser les médias comme moyen d'orienter l'opinion publique.

Al-Sawagh a appelé divers médias à profiter de la période de silence électoral pour mener un processus d'éducation des électeurs et les mobiliser vers la participation aux élections de l'Assemblée nationale de 2024 et non au profit d'un candidat. (Fin). (G.K.).