A+ A-

Des experts onusiens condamnent le « massacre de farine » à Gaza

GENEVE, 5 Mars (KUNA) -- Un groupe de rapporteurs spéciaux des Nations unies a condamné mardi ce qu'ils ont appelé le « massacre de farine » perpétré par les forces d'occupation dans la bande de Gaza le 29 février contre un groupe de civils alors qu'ils tentaient d’obtenir une aide humanitaire, ce qui a coûté la vie à plus de 112 personnes et blessant 760 autres.

C'est ce qui ressort d'une déclaration commune publiée par un groupe d'experts onusiens à Genève, dans laquelle ils ont dénoncé les opérations qu'ils ont qualifiées de « systématiques » par les forces d'occupation consistant à cibler et à tirer sur des Palestiniens alors qu'ils tentaient d'obtenir de l'aide humanitaire.

Ils ont indiqué que plus de 14 incidents ont été documentés au cours desquels des civils ont été directement visés alors qu'ils tentaient d'obtenir de l'aide à partir de camions ou de parachutages, entre la mi-février et la fin du même mois.

Les experts ont accusé les forces d'occupation de mener une politique de « famine délibérée » contre les Palestiniens depuis le 8 octobre dernier en empêchant l'entrée de l'aide dans la bande de Gaza.

De même, ils ont évoqué la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ), dans laquelle elle a reconnu la possibilité que les forces d'occupation commettent un génocide et des crimes contre l'humanité dans la bande de Gaza, contraignant l'entité occupante à fournir les services de base et à ne pas empêcher l'entrée de l'aide humanitaire, soulignant que le non-respect de ces mesures entraîne une aggravation de la situation.

Les experts ont également renouvelé leur précédent appel à la communauté internationale pour qu'elle interdise la vente d'armes à l'entité occupante et lui impose des sanctions afin de garantir le respect du droit international humanitaire, appelant les pays à déployer les efforts nécessaires pour atténuer les souffrances de la population civile de Gaza.

Les experts ont, enfin, dénoncé l'utilisation de l'aide humanitaire comme moyen de pression dans les négociations politiques, réitérant leur appel à un cessez-le-feu global et permanent. (Fin)(A.K.) (G.K).