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Le Koweït entre, demain, en silence électoral

KOWEÏT, 4 Juin (KUNA) -- Le Koweït entrera, demain lundi, en silence électoral, un jour avant les élections de l'Assemblée nationale dans sa 17e législature. 

Selon l’arrêté ministériel n°17 de 2023, concernant les conditions de couverture médiatique des législatives et des municipales, il est interdit, le jour de vote et la veille, de diffuser, rediffuser ou publier toute interview, émission ou reportage des candidats, afin de ne pas perturber le processus électoral et de donner aux électeurs la possibilité de choisir, objectivement, les représentants du peuple. 

Il est également interdit, durant la période du silence électoral, de présenter des statistiques ou sondages d'opinion aux centres certifiés. Le rôle des médias se limitera à inciter les électeurs à voter et à fournir les informations nécessaires sur les circonscriptions électorales et les lieux de vote. 

L'observateur de l'assistance électronique au ministère de l'Information, Fahd Al-Harbi, a assuré, dimanche, que le silence électoral est géré par des équipes du ministère qui ont comme mission de suivre et de contrôler ce qui se publie dans les médias classiques et numériques. 

De son côté, le professeur de droit à l'Université du Koweït, Mohamed Bozobar, a expliqué que la période de silence est une pratique internationale, notamment dans les pays ayant une longue tradition démocratique, soulignant son importance dans la création d’une l'atmosphère appropriée, permettant une pause de réflexion, pour la prise de décision. 

L'avocat, Hossein Al-Abdallah a, pour sa part, noté que le but du silence électoral est de permettre aux électeurs de définir leurs options, sans être sous l’influence médiatique qui détournerait leurs opinions, ajoutant que le silence électoral est difficile à gérer, notamment sur les réseaux sociaux, dont le contenu est impossible à contrôler. 

Le rédacteur en chef du journal koweïtien Al-Rai, Walid Al-Jassem, a, quant à lui, indiqué que ladite période assure le principe d’égalité entre les candidats et la liberté de choix des électeurs. Concernant la durée, il a expliqué que cela varie d'un pays à l'autre. Certains pays l’étendent à trois jours, et d'autres, comme le Koweït, le limite à un jour. 

Il a fait part de la culture politique des citoyens qui les protègeraient de toute propagande tentant d’influencer leurs choix, soulignant l’importance du silence qui assure l’égalité entre les candidats aux élections législatives 2023. (Fin)(S.A.)(A.A.)