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Les séquelles environnementales de l’invasion irakienne perdurent

Des puits de pétrole en feu
Des puits de pétrole en feu

KOWEÏT, 2 Août (KUNA) - Malgré les efforts considérables déployés par les autorités concernées pour réhabiliter l’environnement à la suite de l’invasion irakienne en 1990, les séquelles perdurent toujours après 31 ans, et les impacts négatifs se sont étendus à divers aspects de la vie.

L'agression irakienne ne s'est pas limitée à l’aspect militaire, mais elle a adopté la politique de la terre brûlée, qui s’est répercuté sur l'environnement terrestre, maritime et aérien du Koweït, après le bombardement et l'incendie de puits de pétrole et au pompage de pétrole dans la mer, ce qui a entraîné la destruction de la végétation, la désintégration des sols et la fissuration des couches géologiques solides proches de la surface et la pollution des eaux souterraines.

Le ministre du Pétrole et ministre de l'Enseignement supérieur, Mohammad Al-Fares, a déclaré lundi à l'Agence de presse du Koweït (KUNA) que la catastrophe environnementale causée par l'invasion irakienne du Koweït est considérée comme une des pires catastrophes environnementales au monde, puisque plus de 700 puits de pétrole ont été incendiés et détruits, ce qui a causé la pollution du sol koweïtien.

Il a expliqué que plus de 300 lacs pétrolifères d'un volume estimé à 22,5 millions de barils de pétrole se sont formés, le programme koweïtien pour la réhabilitation de l'environnement dans les zones des opérations pétrolières a été mis en œuvre et il est considéré comme un des plus grands projets environnementaux pour le traitement des sols pollués.

Le ministre a ajouté : « Nous ne ménageons aucun effort pour achever les travaux de mise en œuvre des projets de réhabilitation des zones touchées par les lacs de pétrole, les tas de terre pollués par le pétrole et les fuites de pétrole des projets à la fin de 2024, conformément aux obligations fixées par les Nations unies. »

Il a fait savoir que deux décharges conçues selon les normes internationales ont été réalisées pour empêcher la fuite de tout polluant dans le sol, une dans le nord du Koweït avec une capacité d'un million et 700 mille mètres cubes, et l'autre dans le sud du champ de Burgan, qui a une capacité de 580 mille mètres cubes.

Il a souligné que deux autres projets ont été finalisés pour l'excavation et le transfert de sols très pollués du nord et du sud vers les décharges qui ont été mis en œuvre, indiquant qu’ils ont été achevés en 2017, à travers lesquels deux millions et 28 mille mètres cubes de sols pollués ont été traités sur le total général de 26 millions de mètres cubes des sols à réhabiliter.

Le ministre a expliqué que grâce à ces deux projets, la pollution a été éliminée des zones côtières, en plus du nettoyage, du remplissage et du nivellement des fosses qui ont été créées pour lutter contre les incendies de puits et la combustion du pétrole à la surface de la terre, soulignant que la réhabilitation de ces zones a été effectuée après avoir retiré les matériaux non explosifs qu'elles contenaient.

Il a déclaré que la compagnie nationale de pétrole chargée d'effectuer des travaux de réhabilitation des sols a signé cinq contrats majeurs pour traiter les sols pollués qui sont liés au programme de réhabilitation environnementale du Koweït, précisant que les cinq projets de traitement permettront de réparer et de réhabiliter environ 13 millions de mètres cubes dans le nord et le sud du Koweït.

Il a indiqué que ces projets récolteront des avantages environnementaux, qu’ils restaureront l'écosystème des terres, expliquant que la compagnie de pétrole a déployé tous ses efforts en coopération avec le point de liaison pour cette importante réalisation en allouant plus de 50% des fonds accordés par les Nations unies pour ces projets.

 Il a annoncé que l'été 2022 verra le démarrage de projets complémentaires au plan de traitement des sols liés aux revendications environnementales restantes.

Al-Fares a souligné que le secteur pétrolier accorde une grande attention à l'aspect environnemental de ses diverses opérations et à ses tentatives incessantes pour réduire l'impact sur l'environnement.

Il a fait savoir que la compagnie gère les déchets industriels conformément aux exigences de l'autorité générale de l'environnement, ainsi que la mise en place de réserves naturelles dans les zones de la compagnie et les zones marines pour préserver la vie végétale et animale.

Il a souligné, « l'engagement du secteur pétrolier à consacrer les ressources disponibles, qu'il s'agisse d'investissements financiers ou d'énergies humaines, afin d’occuper une place de premier plan parmi les compagnies pétrolières régionales et mondiales dans le domaine de la santé et de la sécurité humaines et du maintien d'un environnement propre". (FIN)(M.F.)(N.A.)