GENEVE, 15 Novembre (KUNA) -- Le conflit qui dure depuis cinq ans au Yémen a entraîné de graves problèmes de santé en raison de l'effondrement de l'économie et de la détérioration complète des infrastructures de base, a annoncé, vendredi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Toutes ces catastrophes ont plongé une grande partie de la population yéménite dans la famine, faisant de la crise humanitaire la pire au monde, a souligné le porte-parole de l'organisation, Christian Lindmeier, lors d'une conférence de presse.
Il a indiqué que, selon les estimations de l’OMS, plus de 24 millions de personnes ont besoin d'assistance, dont 19,7 millions ont besoin de soins de santé. Il a souligné que près de 20 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire, plus d'un quart de million souffrent de malnutrition sévère et sont au bord de la famine, 17,8 millions de personnes n'ayant pas accès à de l'eau salubre et à des installations sanitaires.
Selon le porte-parole de l’OMS, la poursuite du conflit au Yémen entraînera une escalade des déplacements et plus d'effondrement économique, ce qui se traduira négativement par une augmentation des risques pour la santé si les partenaires n'élargissent pas leurs interventions. Il a ajouté que le tableau général de la situation sanitaire au Yémen indique qu’un millier de personnes sont mortes du choléra, qui a infecté plus de 700 mille personnes depuis le début de l’année jusqu’au 3 novembre. Il a noté qu'en dépit des conditions de sécurité, l'organisation, en coopération avec ses partenaires, a été en mesure de mettre en œuvre une campagne de vaccination orale contre le choléra dont a bénéficié près de 1,13 million de Yéménites.
Lindmeier a précisé que la diphtérie s'est, également, répandue au Yémen faisant 95 décès entre le 1er janvier et le 27 octobre, ajoutant que l'OMS a effectué des vaccinations contre cette épidémie dans 186 districts de 12 gouvernorats yéménites, et d’autres campagnes de vaccinations à travers le pays contre d’autres maladies. (Fin).(T.A.)(G.K.).