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Les livres et les bibliothèques, une passion koweïtienne tout au long de l’histoire

Les élèves de l'école Al-Moubarakiya
Les élèves de l'école Al-Moubarakiya

KOWEIT, 19 SEPTEMBRE (KUNA) – La création des bibliothèques date depuis longtemps au Koweït, du moment où l’intérêt fut accordé à l’enseignement et aux écoles.

En effet, les Koweïtiens, dont les réformateurs, les intellectuels et les Cheikhs, planchaient toujours sur les moyens de promouvoir les savoirs et les connaissances auprès de la population, par l’intermédiaire des bibliothèques.

La création des bibliothèques est passée par plusieurs étapes. Le début aurait été en 1682, lorsque Messeyhid Ben Ahmad Ben Moussaed Al-Azemi a copié le premier manuscrit de l’Imam Malek.

Dans ce contexte, la première secrétaire d’une bibliothèque publique au Koweït, chercheur en patrimoine koweïtien, Aziza Al-Bassam, a indiqué, jeudi, à l’agence de presse du Koweït (KUNA) que le manuscrit précité et plusieurs autres, furent le noyau des bibliothèques dans le pays.

Elle a ajouté que les propriétaires de ces bibliothèques ainsi que les intellectuels et les hommes des lettres exprimaient toujours leur fierté pour l’acquisition des anciens manuscrits et ouvrages. Certains parmi eux avaient même publié des brochures, comprenant les titres des acquisitions littéraires rares.

Al-Bassam a rappelé que la première bibliothèque installée au Koweït a été celle de l’école Al-Moubarakia, créée le 22 décembre 1911, pour constituer le début d’une nouvelle ère dans le processus de l’enseignement règlementé au Koweït. Un processus non limité uniquement à l’enseignement, mais qui a pavé la voie à un important redressement culturel et artistique, lancé à partir du théâtre de l’école, qui a complètement compté sur les ouvrages.

Elle a ajouté que l’école Al-Moubarakia a été notamment fondée à la lumière de l’intérêt accordé par le département des connaissances au Koweït, à l’organisation des bibliothèques. Cette école fut ainsi un phare pour la culture et le savoir.

Al-Bassam a expliqué que la bibliothèque de l’Association caritative, a été créée en 1913 par Farhane Fahd Al-Khaled Al-Khoudeir, un des réformateurs koweïtiens. Cet homme a réussi alors à convaincre les gens de faire des dons en matière de livres ou de manuscrits à son établissement.

Il chargeait certaines personnes d’acheter les livres lors de leurs voyages en Egypte, en Irak, en Syrie ou au Liban.

Selon ses dires, la bibliothèque de l’école Al-Ahmadia fondée en 1921, était des plus riches en livres autrefois. Elle contenait des séries de livres rares de grande valeur, dont la plupart était imprimée en Inde et dans l’imprimerie Boulak de l’Egypte.

Al-Bassam a ajouté que les intellectuels, penseurs, poètes et hommes de lettres du Koweït ont plus tard contribué à la création de la bibliothèque Al-Ahlia, en 1922, suite à une réunion élargie tenue dans la demeure de Cheikh Hafez Wehbé, pour discuter de la démarche. Plus tard, ils ont loué la maison de Ali Amer, qui fut le siège officiel de la bibliothèque inaugurée officiellement en 1924.

Et de poursuivre que Abdallah Saleh Al-Omran fut nommé premier secrétaire de cette bibliothèque.

L’experte koweïtienne a affirmé que la création du Conseil des connaissances fut un prélude à l’aménagement de la bibliothèque du département des connaissances, en 1936. Cet établissement fut construit dans la rue Al-Emir, portant plus tard le nom de la bibliothèque  publique des connaissances. Mohammad Saleh Al-Tarkit fut nommé comme premier secrétaire de cette bibliothèque qui a joué un rôle important dans l’enrichissement de la culture dans le pays, notamment dans les années 40.

Al-Bassam a écrit dans son ouvrage sur les bibliothèques nationales que Cheikh Nasser Al-Mubarak Al-Sabah, fut un des pionniers de la création et de l’organisation de ces établissements autrefois. Ce fut le premier à avoir acquis une énorme librairie, qui contenait environ trois mille ouvrages.

Toujours selon l’ouvrage d’Al-Bassam, Mohammad Al-Roueh fut le premier à importer les livres de l’Inde. Il vendait ces ouvrages aux Koweïtiens pour investir plus tard ces sommes dans l’ouverture d’une bibliothèque privée dans le marché Al-Moubarakia, en 1920. Elle fut nommée la bibliothèque nationale. Plus tard, cet homme a ouvert un nouvel établissement en 1923, dans la rue Al-Emir, à Al-Mouabarkia.

Al-Bassam a enfin rappelé que le Koweït est doté d’une longue histoire de bibliothèques avant l’ouverture de la Bibliothèque nationale centrale, équipée par les techniques modernes, pour servir la promotion de la culture, des arts et des lettres au Koweït. (FIN) (A.CH) (D.CH)