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Retour à l’escalade dans le Golfe

KOWEÏT, 20 Juillet (KUNA) -- La région du Golfe a connu une nouvelle escalade, vendredi, après la saisie par l'Iran d'un pétrolier britannique.

« Le pétrolier britannique Stena Impero a été arrêté alors qu'il passait par le détroit d'Ormuz en raison de son non respect des lois et des règlements maritimes internationaux », a indiqué dans un communiqué la force maritime des Gardes de la révolution, citée par l’agence de presse iranienne IRNA, ajoutant que le pétrolier a été emmené sur les côtes iraniennes pour étudier les étapes et les procédures juridiques.

Selon une source militaire iranienne citée par IRNA, le pétrolier britannique, retenu dans le détroit d'Ormuz, a éteint l'appareil GPS et « est allé dans la direction opposée », ajoutant que le navire n’a pas répondu aux avertissements iraniens.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a, de son côté, fait savoir que l'Iran a saisi deux pétroliers, le premier étant britannique et l'autre battant pavillon du Libéria. Il s'est dit « extrêmement préoccupé » par cette « saisie inacceptable », soulignant que l'ambassadeur britannique à Téhéran est en contact urgent avec des responsables iraniens au ministère des Affaires étrangères. Il a mis l’accent sur la nécessité de garantir la liberté de navigation maritime de tous les navires dans les eaux de la région, ajoutant qu'il n'y a aucun citoyen britannique à bord des deux navires détenus.

« Nous répondrons de manière appropriée et sévère si le problème n'est pas résolu rapidement », a déclaré Hunt à Sky News. « Je ne parle pas d'options militaires, mais nous recherchons un moyen diplomatique de résoudre le problème rapidement », a-t-il poursuivi.

A Washington, Garrett Marquis, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, a dénoncé une « surenchère de la violence du régime iranien ».

Samedi, la France a appelé les autorités iraniennes à libérer le bâtiment « dans les meilleurs délais », selon un communiqué du Quai d'Orsay.

L'Allemagne a également appelé l'Iran à relâcher sans délai le pétrolier britannique.

Cette évolution intervient après que le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait menacé Londres de répondre à la détention d'un pétrolier iranien dans le détroit de Gibraltar pour avoir violé les sanctions européennes imposées à la Syrie. (Fin).(S.M.)(G.K.).