A+ A-

La communauté internationale dans l’attente du rapport de l’AIEA sur l’engagement de l’Iran dans l’accord nucléaire

VIENNE, 20 Mai (KUNA) – L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) s’apprête à publier son rapport périodique sur le niveau d’engagement dans le plan d’action global commun, émanant de l’accord nucléaire signé par l’Iran, en 2015 à Vienne, avec six puissances, dont les Etats-Unis.

En effet, le prochain rapport revêt une grande importance, dans le contexte des pressions et des menaces militaires et économiques américaines croissantes contre l’Iran, à la suite du retrait américain de l’accord nucléaire et des annonces de Téhéran sur un éventuel renoncement aux restrictions imposées aux réserves d’uranium enrichi, en riposte aux récentes sanctions américaines.

Selon les sources de l’AIEA, le rapport du directeur général de l’Agence, Yukiya Amano, sera envoyé aux pays membres une semaine avant la tenue du conseil des gouverneurs, prévue le 10 juin à Vienne.

Amano avait publié des rapports périodiques depuis 2016, dans lesquels il avait affirmé que l’Iran respecte ses engagements, en vertu du plan d’action global commun.

Il a affirmé que ledit plan constitue un important atout dans le domaine de l’enquête nucléaire. Cependant, il avait exhorté l’Iran à maintenir totalement ses engagements, mettant en garde contre l’échec du plan, qualifiant cet éventuel échec de grande perte pour l’enquête sur le nucléaire et le pluralisme.

En dépit de l’engagement de l’Iran, confirmé à plusieurs reprises par Amano, le retrait de Washington du plan d’action commune en 2018, le non respect des pays occidentaux de leurs engagements et le maintien des sanctions ont poussé l’Iran à envisager de renoncer à certains articles de l’accord nucléaire, comme moyen de pression. Mais cette démarche n’a pas été soutenue, même par les amis de Téhéran, dont la Russie.

Les experts de l’AIEA estiment que l’embargo américain sur l’exportation de l’excès de l’eau lourde et de l’uranium enrichi de l’Iran, a compliqué la conformation aux dispositions de l’accord.

Des experts et des analystes politiques estiment également que Téhéran n’envisage pas de développer des armes nucléaires et œuvrera à éviter le déclenchement d’une guerre avec les Etats-Unis en attendant la fin du mandat du président américain, Donald Trump.

En outre, certains experts n’excluent pas la possibilité du retrait iranien de certains articles de l’accord, mais sans produire des quantités d’uranium suffisantes pour produire une bombe nucléaire ou pour réduire le niveau de la coopération avec l’agence internationale.

L’AIEA, étant une instance technique impartiale chargée par le Conseil de sécurité de superviser le plan global d’action commune, demeure la partie habilitée à faire prévaloir l’une des deux options, de la confrontation militaire ou des négociations directes. (FIN)(A.G)(D.CH).