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La Constitution koweïtienne, pilier solide de la démocratie

Le défunt Emir du Koweït Cheikh Abdallah Al-Salem Al-Sabah recevant la Constitution koweïtienne de 1962.
Le défunt Emir du Koweït Cheikh Abdallah Al-Salem Al-Sabah recevant la Constitution koweïtienne de 1962.

KOWEÏT, 10 NOVEMBRE (KUNA) -- Les Koweïtiens commémorent, dimanche, en toute fierté, des moments illustres dans le processus de la démocratie et de l'édification de l'Etat moderne.

Le 11 novembre 1962, l'Emir du Koweït, feu Cheikh Abdallah Al-Salem Al-Sabah, 11e gouverneur du Koweït, a ratifié la Constitution du pays.

Le Koweït célèbre, donc demain, le 56e anniversaire de l'approbation de ce document national important, qui a organisé la relation entre les trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire.

La Constitution koweïtienne a instauré une méthode de gouvernance en harmonie avec la nature de la relation historique entre le gouverneur et le peuple, vers une situation moderne marquée par la stabilité.

Ainsi, la teneur de la Constitution souligne l'attachement aux constantes de la justice, de la liberté et de l'égalité entre tous les citoyens.

Soixante-douze jours après l'approbation de la Constitution, exactement le 23 janvier 1963, le premier suffrage universel a été organisé pour élire les membres de l'Assemblée nationale. Ce fut la date du lancement officiel des pratiques politiques conformément aux dispositions de la nouvelle Constitution. Un fait qui a également pavé la voie vers le tracé des prérogatives des pouvoirs nationaux, législatif, exécutif et judiciaire.

La Constitution koweïtienne est composée de 183 articles, divisés en cinq chapitres.

Le premier évoque l'Etat et le système de gouvernance, le deuxième explique les caractéristiques essentielles de la société koweïtienne, le troisième évoque les droits et les devoirs publics, le quatrième aborde les pouvoirs, alors que le cinquième comprend les textes des dispositions générales et temporaires.

Le 10 février 1980, l'Emir du Koweït, feu Cheikh Jaber Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, a mis en place une commission composée de 35 membres pour réviser la Constitution.

La commission a finalisé ses travaux le 22 juillet 1980, au terme de plusieurs réunions, durant lesquelles elle a discuté 13 positions avancées par le gouvernement et une soumise par ses membres.

Comme la Constitution du Koweït a été un bouclier de protection durant les moments de prospérité, elle le fut également dans les moments difficiles, notamment durant l'invasion du pays en août 1990, où elle fut unificatrice des Koweïtiens sur la scène locale et international. Elle a renforcé en ces moments pénibles leur attachement à leur légitimité.

L'Emir du Koweït, feu Cheikh Jaber Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah a clairement illustré cette position koweïtienne, dans son discours prononcé lors de la conférence populaire à Jiddah, tenue durant l’invasion.

« Les Koweïtiens ont vécu depuis des décennies dans un climat de liberté. Ils se sont engagés dans la concertation (Choura) et exercé la démocratie dans le cadre de la Constitution », avait-il dit.

Depuis la promulgation de la Constitution et jusqu'à l'heure actuelle, 15 parlements ont été élus et 34 gouvernements ont été formés.

A son tour, Son Altesse l'Emir du Koweït Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah a adopté cette même approche.

Son Altesse confirme toujours en toute occasion son attachement aux dispositions de la Constitution. Dans son récent discours lors de l'ouverture de la 15e Session de l'Assemblée nationale le 30 octobre, il a renouvelé sa croyance en la démocratie, comme doctrine, méthode et pratique.

La Constitution koweïtienne souligne que la justice, la liberté et l'égalité sont les piliers de la société. Ce texte souligne également la responsabilité de l'Etat dans la protection des piliers de la société et dans la garantie de la paix, de la tranquillité et de l'égalité des chances entre les citoyens.

Le Koweït préservera cet itinéraire sous l’égide de Son Altesse l'Emir du Koweït Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah et du prince héritier, Son Altesse Cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah. (Fin). (M.D.)(D.Ch.).