KOWEÏT, 18 Juin (KUNA) – Le 57e anniversaire de l’Indépendance du Koweït, qui coïncide avec le mardi 19 juin, constitue une date-tournant qui se renouvelle chaque année, dans le contexte du rôle grandissant du pays, devenu acteur principal jouant un rôle actif sur la scène régionale. Un rôle ayant même un impact sur la scène internationale dans tous les domaines.
Cinquante-sept ans sont passés depuis la signature du document de l’Indépendance et l’annulation de l’accord de protectorat avec le gouvernement britannique. Le Koweït a incontestablement réalisé des exploits dans tous les domaines et sur le plan local, régional et international.
En effet, nul n’ignore le rôle digne du Koweït dans les réconciliations entre les pays arabes, et dans le soutien humanitaire des nécessiteux de toute appartenance religieuse et ethnique. Des faits qui ont poussé les Nations unies à rendre hommage à Son Altesse l’Emir du Koweït Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, désigné comme Leader de l’action humanitaire et l’Etat du Koweït comme Centre de cette action.
En outre, le Koweït a réussi par son adhésion au Conseil de sécurité de l’ONU comme membre non-permanent à l’approbation de plusieurs résolutions à dimension humanitaire par excellence. Des résolutions appelant à alléger le blocus dans certains lieux de conflit et à acheminer les aides aux sinistrés, surtout aux déplacés syriens.
Dans un rapport publié récemment, le Koweït a remporté une classe avancée dans l’indice international de la paix 2018, occupant la première classe au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Un exploit réalisé grâce à une diplomatie datant de 70 ans et supervisée par Son Altesse l’Emir du Koweït.
Effectivement, depuis l’aube de l’Indépendance et tout au long de 57 ans, le Koweït a multiplié les exploits en voie du redressement global, avec la coopération de ses citoyens, et arrivant à la période actuelle, sous l’égide et le commandement sage de Son Altesse l’Emir du Koweït Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah et du Prince héritier Son Altesse Cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah.
La date du 19 juin 1961, ce jour où le défunt Emir Cheik Abdallah Al-Salem Al-Sabah a annoncé la fin du traité sur le protectorat britannique et la signature du document de l’Indépendance avec le haut représentant britannique pour le Golfe, Sir George Middleton, fut un tournant pour l’Etat du Koweït.
Le discours adressé par à l’époque par feu Cheikh Abdallah Al-Salem au peuple koweïtien, a longtemps marqué l’esprit et la mémoire de son peuple. Un discours qui a inauguré une nouvelle page de l’histoire du pays qui a obtenu son Indépendance et souveraineté totales.
En 1963, un décret princier a intégré la fête nationale avec celle de l’accès du feu Cheikh Abdallah Al-Salem Al-Sabah au pouvoir et qui coïncide le 25 février.
Plusieurs mesures ont été prises avant la signature du document de l’Indépendance. Ainsi, feu Cheikh Abdallah Al-Salem et depuis son accès au pouvoir en 1950, a œuvré pour l’Indépendance et la proclamation de la Constitution, dans un pays déjà habilité au développent et au redressement dans plusieurs domaines.
Plus tard, un décret princier a été émis sur la forme et les couleurs du drapeau national. Le Koweït a par la suite avancé une demande d’adhésion à la Ligue arabe. Une demande approuvée le 16 juillet 1961.
Le 26 aout 1961, un décret princier sur l’organisation des élections de la Constituante a été émis, en réponse à la volonté de feu Cheikh Abdallah Al-Salem d’instaurer un système politique sur des bases claires et fermes, et d’élaborer une Constitution conformément aux principes de la démocratie. Le Conseil élu a finalisé en neuf mois le projet de la Constitution, comprenant 183 articles.
La Constitution du Koweït a été marquée par le progrès qui donne aux Koweitiens les solutions démocratiques pour lancer le processus du développement et de la prospérité. Une Constitution qui a permis au pays de jouir d’une démocratie stipulée dans un texte ratifié par une Constituante élue par le peuple.
Le mandat de feu Cheikh Abdallah Al-Salem qui s’est étendu sur une période de 15 ans, fut une période importante dans l’histoire du Koweït. Le pays y a entamé l’élaboration des lois et des règlements, comme la loi sur la nationalité, la loi monétaire, la loi des passeports, et de l’organisation des administrations gouvernementales. Ainsi, 43 lois civiles pénales ont été finalisées à l’époque.
Un décret princier a organisé le pouvoir judiciaire national.
Le Koweït a adhéré à plusieurs institutions internationales, dont l’Organisation mondiale de la santé, la FAO, l’Unesco et l’Opep.
Les structures des administrations koweïtiennes étaient alors prêtes à plus d’extension et de modernisation, à l’instar de l’administration pour les travaux publics, la santé, les imprimés, et les biens domaniaux…
Sur le plan diplomatique, le Koweït a créé le ministère des Affaires étrangères, conformément à un décret princier publié le 19 aout 1961.
Le Koweït a rejoint l’Organisation des Nations unies le 14 mai 1963.
Durant son parcours à l’ONU, le Koweït a adopté une politique claire au sein du nouveau système international. Les responsables koweïtiens ont refusé le concept de l’offensive, appelant à la protection des droits de l’Homme, à la préservation des spécificités des pays et à la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays. Le Koweït a, également, prôné le rôle de l’ONU dans le maintien de la sécurité et paix internationales.
Le Koweït a, également, tenu à organiser et accueillir plusieurs conférences internationales pour soutenir les refugiés et les sinistrés. Son Altesse, l’Emir du Koweït Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah a pris part à plusieurs autres conférences de soutien à la cause palestinienne et visant à régler les crises régionales, ce qui a constitué une preuve irrévocable sur le maintien de la méthode koweïtienne depuis la création de l’Etat.
Dernièrement, l’accueil au Koweït des négociations de la paix entre les parties yéménites dans une tentative sérieuse de mettre fin à cette crise, a illustré l’attachement du Koweït aux principes de la Constitution en matière de respect des droits des peuples à la liberté et la démocratie et à la résolution des problèmes par les moyens pacifiques.
Dans le même contexte, s’inscrit le rôle éminent de Son Altesse l’Emir du Koweït, dans l’unification des pays du Golfe.
Le Koweït était et demeurera toujours le « Joyau du Golfe », grâce au plan du développement baptisé Nouveau Koweït 2035. Un plan qui permettra au Koweït d’attirer les investissements étrangers et d’instaurer une renaissance globale. (Fin). (M.D.) (D.Ch).