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Vente et exportation du pur-sang arabe, une véritable tradition koweïtienne

Un pur-sang arabe.
Un pur-sang arabe.

KOWEÏT, 14 juin (KUNA) -- Le pur-sang arabe est l’une des races les plus anciennes du monde. Il est réputé pour son agilité, sa vitesse, son endurance, son élégance avec sa tête très typée et son port de queue relevé, ainsi que pour ses os solides, suscitant l’admiration des éleveurs étrangers qui les achètent, depuis la nuit des temps, a des prix parfois exorbitants.

Le Koweït est considéré comme l'un des marchés les plus importants pour la vente et l'exportation des chevaux arabes vers l’Inde.

Dans son livre « Pages de l'histoire du Koweït », l'écrivain et historien Youssef Ben Issa Al-Kinaï, affirme que le commerce des chevaux était en pleine expansion. Les commerçants les transportaient à Bombay ou Mumbai en Inde à bord de bateaux qui lors de leur accostage à Bassora, se chargeaient de les vendre au monde entier.

Selon le 5e tome du livre « Message du Koweït », publié par le Centre koweïtien de recherches et d’études, le grand voyageur et écrivain anglais James Buckingham (1855-1786) a rapporté que le total des chevaux arabes exportés du Koweït et de Bassora vers les ports de Bombay et Madras Calcutta en 1816 était de 1.500 chevaux.

Toujours selon les écrits de Buckingham, le prix du cheval était de 300 roupies à l'époque, alors que les frais de transport et de parrainage s’élevaient à 200 roupies. Les autres dépenses liées au commerce annuel des chevaux au Koweït atteignaient les 900 mille roupies.

Quant aux prix de vente à Bombay, ils atteignaient les 800 roupies. Le bénéfice net par cheval était de 100 roupies.

L’un des commerçants les plus connus au Koweït était le défunt Youssef El-Bader qui avait des pure-sangs de lignée pure élevée. Le propriétaire de chevaux, Hamad Al-Khaled a cherché à protéger la pureté de la lignée des chevaux arabes au Koweït et les a, ainsi, inscrits dans des registres de certification.

Les gouverneurs et les cheikhs koweïtiens se sont intéressés aux pure-sangs arabes. Les documents britanniques ont rapporté que le Cheikh défunt, Salem Al-Moubarak Al-Sabah a offert, en 1919, un pur-sang arabe au roi Georges V à l’occasion de la victoire de son pays à la Première guerre mondiale.

En 1954, Son Altesse, Cheikh Jaber Al-Abdallah Al-Jaber Al-Sabah a ordonné la construction du parc d’attraction Salwa où les visiteurs peuvent se remémorer ce glorieux passé avec une écurie pour le pur-sang arabe.

Actuellement, le commerce des chevaux a décliné en raison du changement des conditions de vie et l’expansion de l’industrie automobile. Toutefois, certains propriétaires et éleveurs n’ont pas renoncé à cette pratique et continuent de s’en occuper dans l’objectif de conserver ce patrimoine. (Fin). (Ch.R.) (N.A.).