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Le Koweït donne une semaine à l’ambassadeur des Philippines pour quitter le territoire

Le ministère koweïtien des Affaires étrangères
Le ministère koweïtien des Affaires étrangères

KOWEIT, 25 Avril (KUNA) – Le Koweït a déclaré l'ambassadeur des Philippines « persona non grata » et lui a été donné un délai d’une semaine pour quitter son territoire, convoquant son ambassadeur à Manille pour des consultations.

La diplomatie koweitienne a réitéré, dans un communiqué officiel, son refus et a ferme dénonciation de « la violation flagrante des règles diplomatiques après la fuite organisée, par des équipes de l’ambassade des Philippines, d’employés à domicile de nationalité philippine des demeures de leurs employeurs, au grand mépris des législations koweitiennes, des normes et des conventions internationales pertinentes.»

Le Koweït a accusé l’ambassade des Philippines « d’ingérence dans les affaires internes de l'État et de l’exercice d’activités qui sont du ressort des corps  de sécurité koweitiens ».

Le communiqué a souligné que de telles pratiques constituent une violation flagrante des dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961, en particulier l’article 41, qui stipule: « Sans préjudice de leurs privilèges et immunités, toutes les personnes qui bénéficient de ces privilèges et immunités ont le devoir de respecter les lois et règlements de l'Etat accréditaire. Elles ont également le devoir de ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures de cet Etat ».

Il a également insisté sur les déclarations des responsables de la République des Philippines, qui ont demandé au ministère des Affaires étrangères des Philippines de dépêcher, à leur ambassade au Koweït, des renforts composés de sept équipes relevant du Bureau du sous-secrétaire d’Etat pour les travailleurs migrants, prétendant vouloir sauver des femmes de ménage.

Le gouvernement Koweïtien confirme que de telles et déclarations constituent une violation flagrante des principes et des normes internationales.

Le ministère des Affaires étrangères a adressé deux convocations à l'ambassadeur des Philippines au cours desquelles il lui a remis deux mémorandums de protestation qui expriment la contrariété et la dénonciation du Koweït de ces violations, exigeant de l'ambassadeur des Philippines de lui fournir, dans un délai de trois jours, les noms des résidents philippins qui ont commis le délit d'enlèvement. Mais aucune réponse n’a été donnée à cette demande.

Représenté par le ministère des Affaires étrangères auquel incombe la compétence et la responsabilité de s’opposer à toute violation de la souveraineté et de la sécurité nationale du pays, le gouvernement koweïtien a souligné qu’il continuera, avec les corps de sécurité nationale, à poursuivre ceux qui ont attaqué la sûreté du pays pour les déférer devant la justice, conformément au droit diplomatique international.

Il a considéré l'ambassadeur des Philippines au Koweït « persona non grata » conformément à l'article 9 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 et lui a demandé de quitter le pays dans un délai d'une semaine. L’ambassadeur de l'État du Koweït aux Philippines a été également convoqué pour consultation.

La diplomatie koweïtienne a conclu son communiqué en soulignant sa détermination de dépasser cette situation exceptionnelle pour ouvrir de nouveaux horizons pour les relations historiques et profondes entre les deux pays, soulignant l'importance d'aborder la question avec sagesse et perspicacité. (FIN)(A.A)(N.A).